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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Drame, #Nicolas Pariser
Le grand Jeu (Nicolas Pariser, 2015)

Pierre Blum (Melvil Poupaud) végète.

Divorcé de Caroline (Sophie Cattani), écrivain oublié, il est contacté par un vieux monsieur étrange, Joseph Paskin (André Dussolier). Ce dernier a besoin d’un écrivain pour des services particuliers. Il faut dire que Paskin évolue dans les arcanes du pouvoir et des sphères impitoyables. Son dernier projet ? Faire tomber le ministre de l’Intérieur.

Parce qu’il n’a rien de mieux à faire, il accepte.

Bien entendu, tout ne va pas se passer comme (Paskin l’avait) prévu…

 

Voilà une bonne idée d’intrigue. Malheureusement, on ne fait pas toujours un bon film avec une bonne idée. C’est le cas de Nicolas Pariser qui signe ici son premier long métrage.

Certes, l’interprétation est à la hauteur, de Melvil Poupaud à Clémence Poésy (Laura Haydon), mais on se sent tout de même floué par le titre (très) prometteur.

Parce que question grand jeu, c’est plutôt une petite partie, où l’intrigue politique devient une toile de fond d’un pseudo débat sur l’extrême gauche, que le ministre de l’Intérieur – ici – veut éradiquer.

Parce que le film est bavard.

Quand est-ce que les cinéastes français vont apprendre à synthétiser leur propos et arrêter de se perdre dans les méandres d’une parole qui freine l’intrigue et du coup émousse l’intérêt du spectateur, voire le fait totalement décrocher ?

 

Mais s’il n’y avait que ça.

En plus d’être un tantinet indigeste du point de vue oral, la diction des différents interprètes n’est pas toujours très compréhensible, et une personne qui m’est proche, malentendante, peut faire une croix sur ce film : même en poussant le son, elle passera à côté de beaucoup d’échanges, les distributeurs (indépendants comme cela est précisé en ouverture du blu-ray) ayant négligé d’y joindre un sous-titrage indispensable pour une meilleure compréhension. Ou pour la compréhension tout court.

 

Sans oublier le suspense annoncé qui se résume à quelques éléments là encore prometteur même si déjà vus ailleurs (1), mais cela ne suffit pas, et on reste sur sa faim. Surtout que la résolution de l’intrigue n’en est pas vraiment une, le film se terminant, à mon humble avis, en queue de poisson, sans explication véritable ni ellipse pertinente (2) : ce n’est pas ce que j’appelle une véritable fin.

 

Bref, on vit très bien sans le voir.

 

  1. Ce n’est pas un problème de réutiliser des éléments déjà vus s’ils servent le film. Autant utiliser ce qui a fait ses preuves.
  2. Certains films n’expliquent pas tout quand ils se terminent, cela ne les empêche pas d’avoir une véritable fin.
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