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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Drame historique, #Christophe Gans
Le Pacte des loups (Christophe Gans, 2001)

 

Entre 1764 et 1767, plus d’une centaine de personnes sont tuées par un animal mystérieux :
la Bête du Gévaudan.

Il faudra donc trois ans pour que cette bête soit mise hors d’état de nuire, et ce malgré l’intervention d’un chasseur royal (Johan Leysen) qui revint à Versailles avec un trophée.

Mais était-ce vraiment un loup comme on a voulu le (faire) croire ?

N’y avait-il pas quelque intervention humaine, sinon merveilleuse derrière cette menace mortelle ?

C’est ce que pense le chevalier de Fronsac (Samuel Le Bihan), naturaliste venu étudier ce phénomène.

Mais cette étude, et surtout cette personne a l’air de gêner l’aristocratie locale…

 

Du sang, du sexe, de la violence, un peu de mysticisme, du fantastique… Tout est là pour le spectateur, sans oublier une distribution à la hauteur de l’enjeu, mêlant nouvelle et anciennes générations. Somptueux.

Et Christophe Gans nous renvoie près de deux cent cinquante ans en arrière, sous Louis XV, vingt-cinq ans avant la fin de cet ancien régime. C’est d’ailleurs l’un des protagonistes qui nous accompagne dans cette histoire, le marquis Thomas d’Apcher (Jacques Perrin – vieux – et Jérémie Renier – jeune).

Et quelle histoire !

 

On y retrouve quelques éléments historiques, bien sûr, voire des personnages ayant réellement existé (Morangias au lieu de Morangiès, Apcher au lieu d’Apchier…) et surtout une explication un tantinet occulte – on ne parlait pas encore autant de complotisme – qui s’explique de deux façons :

  • certains historiens ont avancé que cette bête était commandée par quelque(s) puissant(s) de la région ;
  • au cinéma, (presque) tout est permis !

Et rien ne nous est épargné dans cette intrigue qui voit même apparaître un véritable Indien d’Amérique (Mark Dacascos) spécialiste de la lutte au corps à corps (1).

Qu’importe : le spectacle est là, il y a de quoi se réjouir.

 

D’autant plus que Gans prend son temps pour monter son intrigue, faisant intervenir des personnages qui auront leur importance. Et en particulier Sylvia (Monica Bellucci), la superbe fille de joie…

Mais ce film est avant tout une série de faux-semblants où les personnages – hormis Fronsac et ceux qui sont avec lui – ne sont pas vraiment ceux qu’ils veulent faire paraître.

Et par contre, la mort de Fronsac – empoisonnement par le geôlier (François Hadji-Lazaro) ne nous trompe pas : on ne veut tout d’abord pas y croire – comme Marianne (Emilie Dequenne) – et puis de toute façon, il reste encore du temps avant la fin du film !

 

Bref, on est rapidement séduit par cette histoire dans l’Histoire, même si l’usage répété du bullet time peut lasser (c’est mon cas).

Quoi qu’il en soit, on suit avec beaucoup d’intérêt les ramifications de ce complot, en reconnaissant tel acteur ou telle actrice, au détour d’un plan.

 

Un régal.

 

  1. Un petit peu trop d’ailleurs : Dacascos est un véritable spécialiste des arts martiaux, peu en adéquation avec les méthodes de l’époque. Mais encore une fois, nous sommes au cinéma.

 

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