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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Jean-Paul Rappeneau
Le Sauvage (Jean-Paul Rappeneau, 1975)

Caracas, 197...

Nelly (Catherine Deneuve) va se marier avec le beau (?) Vittorio (Luigi Vanucchi). Enfin c'est ce qui était prévu : elle ne veut plus et s'enfuit, débarquant dans la vie de Martin (Yves Montand).

Nelly c'est une tornade : elle commence par vous tourner la tête et à la fin, c'est votre vie qui est toute chamboulée, et tout est détruit...

 

Le film aurait tout aussi bien pu s'appeler l'Emmerdeuse. Il faut dire que Nelly est une femme que Martin aurait du mal à oublier vu le cataclysme qu'elle provoque, un soir qu'elle s'installe à l'hôtel... Mais c'est Le Sauvage. Et ce sauvage, c'est un ancien nez de Grasse qui a fui la civilisation (enfin surtout sa partie) pour cultiver des fruits et légumes sur une île déserte. Alors quand en plus elle débarque sur son île, c'est encore pire.

Mais c'est une comédie alors...

Alors on s'amuse : les acteurs, le metteur en scène, et, bien entendu, le public. Parce que, finalement, ce sauvage ne l'est pas tant que ça : il s'adapte très bien à la société, malgré son habitation retirée. Etre seul à l'autre bout du monde (croit-il) ne l'empêche pas d'avoir un minimum de confort : éolienne pour l'électricité, gazinière pour les (bons) petits plats, bibliothèque... Bref, un drôle de sauvage.

Par contre, que son attitude envers Nelly soit un tantinet déplacée s'explique aisément : il n'a rien demandé, elle débarque, et en plus il doit l'aider sans rechigner ! Sans parler de Vittorio qui n'a pas fait une croix sur elle et qui les poursuit. On deviendrait sauvage envers les autres pour moins que ça !

Mais comme Nelly, c'est Catherine Deneuve, et qu'elle a - encore - beaucoup de charme, alors on se laisse prendre. Enfin surtout Martin.

 

Rappeneau ne tourne pas souvent. Et cette fois-ci, c'est international : (presque) tout se passe réellement sur les lieux de l'histoire (Venezuela, île déserte...), et le casting qui comporte en prime Tony Roberts, qui joue l'ami d'Alvy Singer dans Annie Hall. Depuis La Vie de château (près de dix avant), c'est seulement le deuxième film qu'il met en scène. Encore avec Deneuve. Et la magie opère. Mieux : cette fois-ci, elle n'a pas besoin de prétendre être une fille de la campagne. C'est une femme moderne et urbaine, préoccupée avant tout par l'argent : bref, elle est dans son élément, et s'en tire très bien.

Quant à Montand, il est toujours impeccable, dans le rôle, cette fois, d'un ermite bousculé. Ermite jusqu'à un certain point tout de même : qui pourrait résister à Nelly ?

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