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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Georges Méliès, #Muet, #Comédie

Ca commence par une assemblée de savants. On les reconnaît à leur grande barbe (blanche). Ils sont habillés à la dernière mode copernicienne (fin XVIème-début XVIIème siècle). L’un d’eux prend la parole pour exposer sa théorie : on peut aller SUR la lune. Il suffit d’un gigantesque canon et d’une capsule en forme d’obus (fabriquée par des ouvriers à la mode fin XIXème-début XXème). Malgré les récriminations de l’un d’entre eux (il y a toujours quelqu’un pour refuser le progrès quand il est là), il est décidé de faire le voyage.

 

Vingt-cinq ans avant Fritz Lang (soixante quinze ans avant Lucas !), Méliès invente le voyage interplanétaire !

Alors on prend les méthodes 1900. A cette époque, pour envoyer un objet loin, il n’y avait pas mieux que les canons. Donc le projectile aura une forme d’obus (aérodynamisme oblige), et il suffit d’utiliser un canon ad hoc pour l’envoyer.

Finalement, on n’est pas si loin de Tintin : Hergé utilise la science de son époque et prend pour modèle les V2.

 

Donc, voici nos savants envoyés sur la lune avec un magnifique travelling avant sur la lune qui… Reçoit un astronef dans l’œil droit ! (scène d’anthologie, s’il en est).

Ensuite… Ensuite, c’est du bonus : les savants sont aux prises avec des Sélénites qui explosent quand on les frappe un peu trop fort… Rien que de très naturel chez Méliès.

 

L’intérêt étant la magie de cet effet spécial qui ne laisse aucune trace du personnage disparu, comme on aurait pu l’imaginer d’un film de cette période. Parce que ce film est toujours d’actualité. Les effets spéciaux de Méliès sont précurseurs du cinéma actuel. Certes, ça ressemble à des décors de carton-pâte. Mais il faut, pour pleinement apprécier ce chef-d’œuvre, le voir avec des yeux de néophytes : quand le film est projeté pour la première fois, il ne faut pas oublier que le cinéma existe depuis moins de dix ans. Il ne faut pas non plus oublier que les films proposés sont plutôt documentaires (famille, sortie d’usine, scènes de rue…). Il faudra attendre l’année suivante, pour que les Américains se mettent sérieusement (quoi que… N’était-ce pas sérieux déjà avant ?) à la fiction avec Le Vol du grand rapide. Mais ceci est une autre histoire.

 

Une question reste toutefois : qu’aurait fait Méliès avec les possibilités technologiques actuelles ?

 

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