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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Mabel Normand, #Charles Chaplin, #Henry Lehrman, #Mack Sennett
L'étrange Aventure de Mabel (Mabel's strange Predicament - Mabel Normand, 1914)

Bien que sorti deux jours après Kid auto Races at Venice, il s’agit réellement du second film de Chaplin – en tant qu’acteur et accessoirement co-scénariste avec Henry Lehrman – dans lequel il a trouvé l’allure de celui qui sera son personnage fétiche. Mais seulement l’allure, parce que pour les reste, on en est encore loin : chapeau melon un tantinet trop petit, chaussures beaucoup trop grandes et costume élimé, mais pas encore troué. Pour le reste, ses moustaches sont encore trop fournies, et il est encore en phase avec le monde qui l’entoure. Pire, il possède de l’argent puisqu’il en distribue aux grooms qui l’ont relevé (il a un peu trop bu, mais nous ne sommes pas encore en 1919).

 

Reprenons.

Mabel (Normand !) séjourne à l’hôtel et son fiancé (Harry McCoy) doit la rejoindre dans sa chambre. Dans ce même hôtel, on peut rencontrer un petit homme (Chester Conklin), ami du fiancé et marié à une femme plantureuse (Alice Davenport). Mais surtout, on y croise une espèce d’ivrogne (Charles Chaplin) qui tourne autour des femmes (1), dans le hall. Suivant l’une d’elles au premier étage, il surprend Mabel en pyjamas, enfermée dehors et décide de la séduire. Cette dernière n’est pas d’accord (étonnant, non ?) et va se cacher dans la chambre der l’ami de son fiancé. Bien sûr, ce dernier arrive. Et puis la femme de son ami… Et bien entendu le poivrot !

 

Comme nous sommes chez Mack Sennett, et même si c’est Mabel qui dirige, ça ne vole pas bien haut, mais on ne retrouve tout de même pas les longueurs de Mabel at the Wheel : les situations s’enchaînent rapidement tout comme les gags, avec des effets plus ou moins réussis. Et Chaplin travaille son personnage, jouant du chapeau et de la canne comme il le fera très souvent dans les années suivantes. A nouveau, si Mabel est le personnage principal du film, c’est la prestation de Chaplin qui retient notre attention tant il est plus spectaculaire que la jeune femme. Mais comme annoncé plus haut, ce qui lui manque par rapport au vagabond, c’est son aspect inadapté. Certes, son alcoolisme le rend étranger au monde qu’il fréquente, mais cela n’apporte pas la dimension comique qui va suivre.

A leurs côtés, du fait du format du film (à peine 12 minutes), Alice Davenport et Chester Conklin sont bien entendu sous employés, ce qui est bien dommage parce qu’ils montreront qu’ils ont capables de beaucoup mieux : là encore, Chaplin, de par son numéro, leur laisse très peu de place...

 

Quoi qu’il en soit, on regarde toujours avec attention les débuts d’un personnage aussi mythique, même si on sait qu’il y aura mieux à venir. Alors on sourit, parce qu’il y a quand même matière, et on se dit que la prochaine fois, ce sera mieux.

Enfin un peu mieux…

 

  1. « On sait jamais, sur un malentendu… »
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