Max Rockatansky (Mel Gibson) - c'est son nom complet - porte un badge en bronze. Il est policier, quelque part, en Australie, en bord de mer. Sa femme s'appelle Jessie (Joanne Samuel), et ils ont un fils, Sprog.
C'est un intercepteur de la police de la route. C'est à dire qu'il arrête les criminels. Et les arrêter, soit il le fait avec des menottes, soit c'est tout au bout de la route. Dans ce dernier cas, la vie du criminel s'arrête aussi.
Nous sommes dans un futur plus ou moins proche (de 1979), qui aurait donc pu se passer dans notre passé actuel. Vous me suivez ?
Dans ce futur approximatif, peu de place reste à la loi.
C'est pourquoi un gang de motards a toute facilité d'imposer ses propres règles.
Leur chef : Toecutter (Hugh Keays-Byrne), « le coupeur d'orteils ». Un affreux. Un vrai chef, violent et méchant à souhait.
Alors quand le Toecutter s'en prend au collègue-ami de Max, puis à sa famille, plus rien ne va l'arrêter. Il n'est plus policier.
Voici un road movie très particulier. En effet, le héros est seul, et il ne souhaite pas rejoindre un lieu plus ou moins mythique. Ca commence par une poursuite en voiture qui n'a rien à envier à celles qu'on peut voir de nos jours. Parce qu'en plus, le budget n'était pas énorme.
Il n'y a pas d'eldorado en vue. Les protagonistes roulent vers leur destin, sans pour autant approcher un quelconque bonheur. Nous sommes dans un futur qui, sans être post-apocalyptique n'est vraiment pas idéal. Il n'y a plus vraiment de société comme on la connaît aujourd'hui. Seulement des bourgades - qui ressemblent à des lieux-dits - où peu de personnes se manifestent. Et vu ce qui arrive à ceux qui le font, on comprend que la plupart des gens restent chez eux. Même la justice n'est plus ce qu'elle était. Sitôt arrêté, un complice du Toecutter est relâché, la faute étant presque reportée sur les policiers.
Bref, c'est une vision de la fin des années 1970 plutôt désabusée.
Et Max ?
Dès le début, il est seul. Tout d'abord, on aperçoit ses bottes. Puis, ce sont ses mains qui vont lentement enfiler des gants. Et quand c'est au tour de son visage d'être montré, on se rend compte qu'il porte des lunettes de soleil. Ce n'est que plus tard qu'on apercevra son regard bleu (sous sa coupe de cheveux très fin seventies...).
Max, à l'instar du film est désabusé par cette situation où finalement, il n'a pas vraiment de rôle à jouer, sinon celui d'exécuteur des hautes œuvres, les arrestations étant nulles. Et si Max refuse ce rôle, la vie le rattrape et l'oblige à l'accepter.Et une fois la limite entre policier et vengeur franchie, il n'y aura plus de retour en arrière possible.
Et pour aller où ?
Nulle part.
Max avance au volant de sa voiture, dans la nuit, sans but précis, sur les longues routes désertes d'Australie, jusqu'au bout.
Au bout de la route ?
Au bout de la vie ?
Les deux ?