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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Ted Post, #Clint Eastwood
Magnum Force (Ted Post, 1973)

Rouflaquettes, pantalons pattes d’eph’, vestes à coudières…

Pas de doute : nous sommes dans les années 1970s.

 

Magnum Force, c’est le nom d’une escouade de motards qui, en plus de surveiller la circulation, s’occupe des criminels qui ont eu la chance (?) de passer à travers les mailles du filet juridique grâce à certaines carences du système.

Il va sans dire que ces « bons » citoyens qui échappent à leur juste peine, une fois passés entre les mains de ces drôles de justiciers, ne sont plus en capacité de réitérer quelque méfait que ce soit, et ce définitivement.

Bref, ils jugent, condamnent et exécutent avec leur accessoire préféré, un pistolet Magnum .357, l’arme la plus puissante etc.

 

Dès le générique, le ton est donné : sur un fond rouge, une main tient un Magnum (.44) pendant que défilent les noms des principaux participants du film. Et une fois le nom de Ted Post affiché, le pistolet se retourne vers le spectateur (1) et la voix de Clint Eastwood nous présente son beau joujou comme il l’avait fait lors du film précédent : Dirty Harry.

Harry Callahan est donc de retour, et avec lui ses méthodes pas toujours très orthodoxes, voire franchement expéditives…

 

Si le premier film nous montrait un inspecteur de police rôdant dans les limites de la légalité avec des penchants qu’on a pu qualifier de fascistes (2), ici Callahan nous propose un autre visage. Il est toujours aussi musclé voire meurtrier dans ses interventions (ici c’est une équipe de pirates de l’air qui en font les frais), il va tout de même se placer en porte-à-faux par rapport à ces jeunes policiers qui se conduisent plutôt comme des miliciens.

Dès lors, ce sera la guerre entre eux et lui, et comme si cela ne suffisait pas, son supérieur Briggs (Hal Holbrook, décidément toujours magnifique !) lui met des bâtons dans les roues. Bref tout est là pour énerver Harry, alors il ne faut pas s’étonner si beaucoup de gens ne se relèveront pas.

 

Autre différence avec le premier film : Harry n’est pas qu’un flic rude, il a une vie hors de la police. En pénétrant dans son appartement, on peut apercevoir un cadre sur un guéridon représentant Harry avec une femme. Sa femme ? On ne le sait pas, mais il semble qu’elle ait compté pour lui. Autre signe du changement de Harry : les femmes.  Elles sont deux : Carol (Christine White) la femme de Charlie McCoy (Mitch Ryan) et Sunny (Adele Yoshioka), une jeune femme d’origine asiatique.

S’il n’a jamais « conclu » avec Carol, c’est avant tout par loyauté envers son vieux collègue et ami Charlie. Mais en ce qui concerne Sunny, c’est autre chose : elle est jeune et belle, peu farouche et comme l’été de l’Amour de San Francisco se prolonge, elle se glisse tout naturellement dans le lit de Harry.

 

Pour le reste, Ted Post nous propose un deuxième volet qui se tient bien, soutenu par une distribution solide et convaincante, dont deux d’entre eux deviendront des vedettes de séries télé : Robert Urich (Grimes) et surtout David Soul (Davis). Quant au malheureux équipier de Harry, c’est Felton Perry, condamné à peine le film entamé à disparaître, l’espérance de vie des coéquipiers de Harry étant fort limitée (deux semaines pour le précédent…).

 

Et puis il y a Eastwood, qui étoffe peu à peu son personnage de policier englué dans un système avec lequel il n’est pas toujours d’accord, mais comme il le dit ici, tant qu’on ne lui proposera pas mieux, il continuera.

De toute façon, le plus important c’est de savoir jusqu’où on peut aller (3)…

 

  1. Tiens, j’ai déjà vu ça…
  2. à tort ou à raison, ça dépend de votre point de vue.
  3. « L’homme sage est celui qui connaît ses limites. » Sentence prononcée trois fois dans le film.
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