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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Horreur, #Tod Browning, #Lionel Barrymore
La Marque du vampire (Mark of the Vampire - Tod Browning, 1935)

Quelque part en Europe centrale...

Sir Karell (Holmes Herbert) est mort. Assassiné. Comment ? Mystère...

On l'a retrouvé exsangue, avec des marques au cou.

Un an plus tard, c'est sa fille Irena (Elizabeth Allan) qui a été attaquée. Des marques similaires ont été retrouvées à son cou.

Un vampire rôderait...

 

Quatre ans après Dracula, Tod Browning nous propose une histoire similaire. Mais ce n'est plus le personnage de Bram Stoker qui est le centre de l'attention. Plutôt ce qu'on appellerait de nos jours un « copycat ».

Alors on a droit à un magnifique bestiaire : un hibou, des araignées (velues, bien sûr), des cafards (immondes, cela va de soi), et des chauves-souris. Plein de chauves souris. Dès que possible, il y en a une qui vole (la nuit) ou qui pend (le jour). Et puis des toiles d'araignées...

Oui, on se croirait revenu dans le film de 1931. Et pourtant. Seul Béla Lugosi était là dans le film précédent. Entre temps, Tod Browning est passé à la MGM, alors on y retrouve quelques figures qui ont souvent joué les seconds rôles pour la compagnie (Donald Meek, Lionel Atwill). Et le film, s'il traite des vampires est bien éloigné de l'histoire de Bram Stoker.

Le « vampire », c'est - bien entendu - Béla Lugosi. Là encore, très peu de musique (seuls quelques accords à l'orgue), le silence rendant l'atmosphère de terreur plus lourde.

Mora est accompagné de Luna (Carroll Borland),une étrange jeune femme au teint livide. Evidemment, ils vivent dans un château - celui désir Karell qu'ils ont loué. J'oubliais : le comte Mora (c'est le nom du vampire) a une plaie coagulée sur la tempe droite, de la taille d'un trou de révolver...

Mais si Dracula nous racontait les méfaits du comte (sans exactement les montrer), ici, encore une fois, ils sont seulement suggérés, sans être obligatoirement essentiels. Le comte Mora est un élémebnt du décor. Ce qui importe, c'est l'état de santé de la fille de Sir Karell.

Et pour l'aider à lutter contre ce fléau, elle a son van Helsing : le professeur Zelin (l'immense Lionel Barrymore), la véritable vedette du film. Tod Browning le retrouve six ans après West of Zanzibar.

Zelin est la caution scientifique de cette histoire. Il explique plus clairement la mythologie créée autour des vampires, élément qui manquait dans Dracula.

Mais ce qui manquait aussi dans Dracula, c'était l'humour. Ici, les seconds rôles ont des attitudes et des paroles qui ne manquent pas de saveur. Surtout Donald Meek, médecin - donc scientifique à l'esprit obligatoirement rationnel - qui a tout du pleutre, sous des apparences de sceptique.

Ici aussi, les visages sont importants. Mais le temps du muet est définitivement fini. Et si les expressions faciales ont un rôle à jouer, elles n'ont pas la force de l'opus précédent.
Et puis, de toute façon, la vérité est ailleurs.

Elle n'intervient que dans les dix dernières minutes. Ce sera aussi l'occasion d'entendre - enfin - la voix de Béla Lugosi à l'accent hongrois prononcé.

 

Donc, si vous voulez savoir cette vérité, vous savez ce qu'il vous reste à faire...

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