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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Martin Scorsese, #Gangsters, #Robert de Niro
Mean Streets (Martin Scorsese, 1973)

Little Italy, New York (New York).

Charlie est un petit truand qui travaille pour son oncle Giovanni Cappa (Cesare Danova), avec l’espoir de gravir les échelons : il travaille dans la mafia new-yorkaise.

Mais malheureusement pour Charlie, il y a Johnny Boy (Robert de Niro), qui doit de l’argent à tout le monde, surtout à Michael (Richard Romanus), et ce dernier perd patience.

 

Pour son troisième long métrage, Martin Scorsese fait ses premiers pas dans le film de gangsters, avec bien sûr l’incontournable mafia qu’il reprendra une quinzaine d’années plus tard dans Goodfellas.

Mais ici, pas de rituels mafieux ni de parrain. Charlie et ses « amis » sont des truands de petite envergure, l’oncle de Charlie n’étant pas vraiment un grand ponte du système.

Et déjà on retrouve des éléments qu’il développera à nouveau ultérieurement : l’amitié, l’ambition et la religion (catholique, bien sûr).

 

La religion est omniprésente dans le film. En effet, on voit une procession dans Little Italy, avec la statue d’un saint (François d’Assise ?) qui défile, ainsi que les différentes réjouissances qui se déroulent pendant le temps de l’intrigue. En effet, l’intrigue ne se déroule pas sur une période bien longue, ce resserrement temporel permettant de plus se concentrer sur ce qu’il se passe pendant ces quelques jours.

De plus, la religion est aussi un soutien dans la vie de Charlie, donnant un sens à sa vie et surtout lui permettant d’accéder à une rédemption temporaire grâce à la confession.

 

L’amitié, qui est déjà couplée avec un sentiment d’honneur (la parole donnée), est omniprésente. Les différents protagonistes sont amis, ce qui amène toutefois quelques échauffourées, surtout entre Johnny et Michael, pour cette histoire d’argent, bien sûr.

ON retrouve tout de même cette amitié virile et presque indéfectible qui marquera les protagonistes de Goodfellas ou encore Casino : l’analogie avec Casino devenant plus que pertinente. En effet, tout comme Sam Rothstein (Robert de Niro) par rapport à Nicky Santoro (Joe Pesci), son amitié avec Johnny Boy est de plus en plus difficile puisque ce dernier s’enfonce de plus en plus vers une issue déjà fatale.

 

Mais c’est avant tout l’ambition de Charlie qui est le moteur de l’intrigue. Charlie veut sortir des petites combines qu’il a montées avec ses amis et veut plaire à Cappa qui peut l’introduire dans un milieu plus important que ces petits larcins.

Mais l’amitié avec Johnny va sérieusement compromettre son avenir, son oncle n’approuvant pas son choix. Alors quand Johnny découvre que Charlie sort avec sa cousine Teresa (Amy Robinson), la situation se complique dangereusement.

 

Et puis il y a la violence.

C’st Johnny qui tire des coups de feu du haut d’un toit pour effrayer le voisinage ; c’est aussi la rixe dans le bar où  Charlie est venu encaisser les frais de « protection ». Et c’est bien sûr les coups de feu tirés sur Johnny par un tueur répondant au nom de Shorty, mais qui est surtout interprété par Martin Scorsese, qui aime à apparaître dans ses films.

 

Mais déjà, dans ce premier film de gangsters, tout comme dans ceux qui suivront, Charlie aura beau tout tenter pour se hisser dans la « famille » de son oncle, il n’y arrivera pas. La fin le ramènera à sa situation initiale, voire plus bas : comment expliquer à son oncle la dernière séquence avec ces mêmes coups de feu, surtout après les mises en garde…

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