Maxime (Clovis Cornillac) reçoit un coup de téléphone qui lui apprend que sa maman, Olga (Josiane Balasko), est en garde à vue après avoir tabassé un policier (!). Déjà que son entreprise d’ambulances a tendance à battre de l’aile et que sa femme (Anne Charrier) est allée voir ailleurs, lassée de l’attendre… Et comme si cela ne suffisait pas, sa mère qu’il est allé chercher à Bordeaux (il habite Paris) a décidé de planquer un petit garçon, Tiémoko (Ibrahim Burama Darboe), dont la mère est en cours de reconduite à la frontière.
Maxime décide alors de ramener cette mère singulière et le petit garçon chez elle, envisageant le pire lors de la confrontation avec son père, Jacques (Gérard Jugnot) : elle était partie parce que ce dernier lui tapait sur les nerfs et ne voyait pas d’un bon œil l’arrivée d’un enfant de sans papier chez lui…Et comme si cela ne suffisait pas, Jacques sort d’un AVC…
Et bien, malgré ce résumé pessimiste, il s’agit d’une comédie. On s’en serait douté rien qu’avec la présence du duo Balasko-Jugnot et de Pierre Richard (Jean, l’ami de Jacques). Mais, et c’est là tout l’intérêt du film d’Eric Besnard, on arrive à rire d’une situation franchement très difficile (pour Maxime et Tiékomo), grâce à l’intervention de ces deux parents qui ne sont ni pires ni meilleurs que les autres mais réussissent tout de même à démêler cet écheveau. Comment ? Par l’amour, évidemment.
Parce que ce film est aussi une belle histoire d’amour entre deux personnes qui se connaissent par cœur et ne se lassent (presque) pas de la présence de l’autre. Bien sûr, il y a des bas (le départ d’Olga qui amène cette intrigue), mais ce sont surtout les hauts que l’on retient, tant ce couple est attachant.
Et ça fait plaisir de retrouver Balasko et Jugnot dans un autre couple que celui des Bronzés (celui que vous voulez), dans un rôle plus tendre, plus intelligent, mais tout de même comique (on ne peut pas renier ses racines !). Et de son côté, Besnard brouille les pistes quand il les présente sur l’affiche : lui bougon et elle complice : Balasko passe (une bonne partie de) son temps à râler tandis que Jugnot cherche par tous les moyens à lui échapper : une balade aux champignons (et autres choses qu’on peut ramasser) est toujours la bienvenue, surtout quand son acolyte est Pierre Richard, toujours aussi lunaire, comme on l’aime. Enfin comme je l’aime.
Alors si le film d’Eric Besnard ne casse pas trois pattes à un canard, il se laisse tout de même regarder avec beaucoup d’indulgence, le sourire toujours au coin des lèvres.
Bref unfilm qui fait du bien.
C’est aussi ça qu’on recherche quand on va voir un film…