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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Harold Ramis
Mes Doubles, ma femme et moi (Multiplicity - Harold Ramis, 1996)

Doug Kinney (Michael Keaton) est un travailleur du bâtiment acharné. Tellement acharné qu’entre son boulot, sa famille et son bien-être, ce dernier est mis de côté.

Mais au hasard d’un chantier, il rencontre le Dr Leeds, un homme qui fait des miracles : il lui propose de le cloner afin d’envoyer une doublure au travail et ainsi avoir plus de temps à lui.

Mais si le clone est parfait physiquement, il n’en va pas de même de son caractère…

 

Il y avait chez Harold Ramis une faculté à inventer des situations comiques assez recherchées. En effet, après Phil Connors qui revivait le même jour à chaque réveil (Un Jour sans fin), voici Doug qui se clone pour pouvoir se dégager du temps à lui.

Mais tout comme Phil Connors, Doug est avant tout un égoïste. Il ne pense qu’à son propre intérêt, mettant de côté son boulot (ça peut se comprendre) et surtout sa famille (beaucoup moins, déjà…) pour son plaisir égoïste.


Cela nous donne droit à une comédie dé »bridée où Michael Keaton – à l’instar d’Alec Guinness (Noblesse oblige) ou Peter Sellers (Docteur Folamour) – compose trois rôle d’un même personnage. Mais alors que ses deux aînés ne rencontraient jamais leurs doubles, ici Keaton a de nombreuses scènes avec ses alter égos. Et le tout sans utilisation du numérique : à l’ancienne en superposant chaque scène tournée plusieurs fois par Keaton*.

 

De plus, les personnages ont chacun leur particularité et le fait que Doug compare l’opération à un système de photocopieuse est très pertinent. En effet, l’original (Doug 1) est copié deux fois, avec à chaque fois un différence dans le caractère et l’attitude, comme si on avait modifié la luminosité ou le contraste : Doug 2 est plus viril, plus mâle alors que Doug #3 est plus subtile, plus féminin, plus maniéré…
Quant à Doug #4, je vous laisse le découvrir.

 

Mais comme pour Phil Connors (Michael Keaton fut pressenti pour ce rôle), Michael va devoir gagner sa rédemption** pour remettre de l’ordre dans sa vie et gagner son salut afin d’évoluer. Et sa prise de conscience, suite à un voyage en bateau mémorable (pour son estomac) est résumée en une phrase : « j’ai vu ma vie défiler et je n’y étais pas ».

Dès lors nous assistons à une renaissance où Doug reprend sa vie en main et  retrouvera le bonheur perdu, comme toujours à portée de main mais invisible à celui qui ne cherche pas.

 

Alors on s’amuse beaucoup de cette situation hautement improbable (encore une fois, mais c’est justement ça qui fait aussi le charme du cinéma) et on reconnaît part ci, par là, outre la belle Andie MacDowell d’autre participants du Jour sans fin : Robin Duke ou encore Brian Doyle-Murray (le frère de Bill).

 

 

*C’est une magnifique performance que nous livre Keaton dans ces quatre personnalités qui finalement n’en font qu’une, sauf peut-être Doug #4…

 

** eh oui, encore cette sacro-sainte rédemption indispensable aux films américains…

 

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