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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Policier, #Kenneth Branagh
Le Crime de l'Orient-Express (Murder on the Orient-Express - Kenneth Branagh, 2017)

Jérusalem, Istanbul, Vinkovci, Brod…

Hercule Poirot (Kenneth Branagh) voyage, pourfendant le crime à (presque) chaque tape.

Après son succès au pied du Mur des Lamentations, le petit Belge doit découvrir qui de ses voisins de compartiments a mis fin aux jours de l’infâme Ratchett (Johnny Depp), plus connu sous le véritable nom de Cassetti, tueur de la petite Daisy Armstrong.

 

Cela faisait 43 ans que Sidney Lumet avait sorti sa version du roman incontournable de la grande Agatha. Bien sûr, il fallait que ce fût un Anglais qui tournât : Kenneth Branagh est cet homme, britannique jusqu’au bout des angles.

Alors que Lumet avait commencé soin film en racontant l’épisode Armstrong, Branagh choisit de nous présenter le personnage principal : Hercule Poirot.

Comme son modèle romanesque, il possède une moustache improbable qu’il protège bien sûr pour la nuit, et est très à cheval sur la symétrie.

Mais ce sont surtout ses petites cellules grises qui nous intéressent dans cette séquence elles qui vont lui permettre de deviner l’auteur d’un vol.

Bref, nous retrouvons un Hercule Poirot tiré à quatre épingles, mais surtout il possède cet aspect désagréable que lui connaissent ses victimes (1) : son anglais approximatif émaillé de mots français et son flair infaillible qui l’amène au mauvais endroit et au mauvais moment pour elles.

 

Cette nouvelle adaptation est ma foi fort plaisante à regarder, même si elle ne respecte pas bien le déroulement de l’histoire originale. Mais nous sommes au cinéma, alors ne nous appesantissons pas trop sur cela (2).

Le parcours de l’Orient-Express ainsi que les tribulations de Poirot sont tout d’abord prétexte à de très belles images plus ou moins recréées, de véritables cartes postales de ces lieux prestigieux où les Européens occidentaux avaient l’habitude de se comporter en maîtres : Istanbul et ses mosquées, Jérusalem et son Dôme… Sans oublier les montagnes de Yougoslavie.

Et d’une certaine manière, c’est tout le film qui est empreint de ces belles images, donnant à voir un train absolument fabuleux dont le luxe et la beauté n’ont d’égal que les paysages susmentionnés. Peut-être même un peu trop tant l’intérieur du wagon-restaurant nous fait aussi peu penser à un train.

 

Et puis il y a la distribution. Comme pour le film de Lumet, Branagh s’est entouré d’acteurs confirmés voire de stars mondiales, et faut-il y voir un changement de registre, c’est Johnny Depp qui a le rôle du gros méchant : voleur et tueur de petite fille.

En face de lui, Kenneth Branagh s’est  réservé avec bonheur le rôle du petit détective et les autres protagonistes sont tout à fait à leur place eux aussi. Il est étonnant de constater que le rôle de Lisa Arden a été confié à la belle Michelle Pfeiffer qui possède une certaine ressemblance avec celle qui avait alors eu ce rôle : la grande (et belle) Lauren Bacall.

 

Mais, parce qu’il y a toujours un mais, on peut tout de même regretter le côté spectaculaire des différents événements marquants de l’enquête : le couteau retrouvé non pas dans un sac mais dans un dos ; la fuite de McQueen que Poirot a du mal à rattraper ; ou encore les coups de feu du docteur Arbuthnot (Leslie Odom Jr.), qui par ailleurs n’est plus colonel.

Alors que la panne du train (voie bloquée par une avalanche) est beaucoup mieux montrée que dans le film précédent (3), les différentes péripéties sus décrites ne s’imposaient absolument pas. C’est comme si le réalisateur avait eu peur que son public s’ennuie dans cette intrigue de salon, où la perspicacité est de loin supérieur à la force pour résoudre cette formidable énigme.

 

Quoi qu’il en soit, le voyage est plaisant, et je ne serai pas étonné qu’une suite soit programmée prochainement : la dernière séquence qui voit Poirot s’en aller est on ne peut plus claire.

Ne comptez pas sur moi pour vous dire ce que sera ce deuxième film, surtout si vous n’avez pas vu celui-ci.

Mais si vous cherchez un peu sur les sites spécialisés, vous saurez rapidement...

 

 

  1. Je veux parler des gens qu’il interroge sans qu’ils soient obligatoirement coupables.
  2. Certains ajouts sont tout de même fort discutables comme j’en parlerai plus tard.
  3. On ne peut mieux : il n’y a pas de mousse qui s’envole pendant les déplacements de l’engin de dépannage !
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