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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Western, #Henry Hathaway, #John Wayne
Le grand Sam (North to Alaska - Henry Hathaway, 1960)

 

Nome, Alaska (au nord, donc), 1900.

Sam McCord (John Wayne) et son partenaire George Pratt (Stewart Granger) ont découvert un filon : les voilà riches à millions.

Il ne reste plus alors à Sam qu’à aller chercher Jenny (Lilyan Chauvin), la fiancée de George qu’il a quittée voilà maintenant trois ans.

Sauf que depuis, Jenny s’est mariée.

Pour le consoler, Sam ramène Michelle « Angel » Bonnet (Capucine), une fille qu’il a rencontrée dans un saloon…

Bien sûr, avec la femme vont arriver les ennuis…

Que ce soit bien clair : ce n’est pas la belle Angel qui amène les ennuis. C’est plutôt une vieille connaissance de cette dernière – Frankie Canon (Ernie Kovacs) – qui est fraîchement arrivé à Nome, et qui se trouve être un galant escroc (comme on dit).

 

Alors que le western vit ses dernières heures de gloire (1) – avant de renaître (refrain connu) – Henry Hathaway nous en propose ici un bien singulier.

Tout d’abord, nous ne sommes pas dans l’Ouest sauvage traditionnel mais au pied des massifs d’Alaska, chez les prospecteurs de la ruée de 1898 (2). Et surtout, on est dans une intrigue qui ne se règle pas à coup de pistolets, avec une bonne dose d’humour.

Et de l’humour avec le Duke, ça se savoure !

 

Certes nous sommes dans une intrigue on ne peut plus classique avec méchant à fines moustaches, mais tout de même, nous rions de bon cœur.

Il faut dire que John Wayne incarne encore une fois un cow-boy misogyne, mais cette misogynie n’a d’égale que sa bonne éducation. Ses rapports avec Angel sont d’une drôlerie rare dans un film avec John Wayne : même son duo avec Angie Dickinson (Rio Bravo) n’atteint pas ce niveau de comique. La présence de Stewart Granger y est aussi pour beaucoup, cette association donnant d’autres éléments comiques dont des inévitables bagarres – trois – avec ou sans destruction.

 

La première séquence qui voit McCord et Pratt arroser leur (bonne) fortune donne le ton : c’est un festival de torgnoles avec destruction indispensable, avec en prime un limonaire qui réagit – lui aussi – aux coups.

La dernière est un festival qui n’est pas sans rappeler l’ère muette : ça s’étale dans la boue, ça voltige, ça atterrit la tête la première dans un tonneau… C’est absolument délirant, avec en prime un dormeur qui n’arrive pas à dormir et qui prie tous ces gens de faire moins de bruit, le tout sans une seule parole !

Mais surtout, le comique se mélange très bien avec une intrigue pas si drôle que ça : Angel est une fille de saloon, avec ce que cela implique de scabreux, surtout quand on sait qu’elle fut un temps acoquinée avec l’infâme Canon. Le traitement que lui réserve McCord est d’autant plus chevaleresque quand on connaît son passé.

 

Bref, nous sommes dans un western atypique, bien loin de celui qui est sorti deux mois plus tôt (1).

A (re)découvrir de toute urgence !

 

  1. La même année sort Les 7 Mercenaires
  2. Cela nous ramène à la trouée du Klondike après laquelle un prospecteur solitaire a trouvé l’or et l’amour : La Ruée vers l’or.

 

 

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