Trois ans après (un seul pour les protagonistes), on prend les mêmes, et on recommence ?
Pas exactement. Louis Leterrier a laissé la place à Jon M. Chu après être passé tout près de réaliser le film, Ed Solomon a repris les personnages de ses deux précédents acolytes et a conçu une nouvelle intrigue avec l’aide de Pete Chiarelli.
Et côté interprétation, Isla Fisher (Henley) a été remplacée (1) par Lizzy Caplan (Lula) et nous avons droit à un double Woody Harrelson : il est, en plus de Merritt, son frère jumeau Chase.
Pour le reste, tout le monde est là, fidèle au poste, surtout Thaddeus Bradley (Morgan Freeman), ce qui semble le plus logique.
Nous retrouvons donc nos Quatre Cavaliers, qui sont devenus cinq comme on l’a vu à la fin de l’épisode précédent, dans un nouveau numéro époustouflant qui vise à dénoncer un génie de l’informatique de la stature de Steve, Bill ou Mark. Mais le numéro qui commençait bien tourne à la tragédie et notre quatuor (le n° 5 reste à la traîne) se retrouve à Macao, embauché – malgré eux – par un autre prodige de la technologie, Walter Mabry (Daniel « HP » Radcliffe), censé être mort depuis deux ans. Leur mission – qu’ils doivent accepter – est de récupérer une carte à puce, clé de tous les ordinateurs de la terre (2). S’ajoute une course-poursuite autour du monde menée par le FBI et Bradley ainsi que la présence d’Arthur Tressler (Michael Caine) qui a une revanche à prendre sur ces voleurs particuliers.
J’ai parlé la dernière fois de la façon de tourner de Louis Leterrier la trouvant pas toujours très subtile. Mais force est de constater que son premier opus avait une fraîcheur qui fait beaucoup défaut à cette suite. C’est bien connu, les deuxièmes parties ont rarement la qualité et le charme de l’épisode initial (3), et ce film n’échappe pas à la règle.
Le monde de la magie et surtout les illusions que montent notre quatre héros prennent beaucoup moins de place dans cette suite, insistant plus sur l’aspect policier, et surtout mettant en avant l’Œil, cette confrérie de la magie (occulte cela va de soi) à laquelle tous veulent appartenir.
Alors oui, on retrouve quelques moments très spectaculaires et la première illusion – celle qui tourne mal – fait partir le film sur les chapeaux de roue, mais la relégation de la magie au second plan enlève beaucoup de son intérêt à l’intrigue et au film lui-même. Sans parler de cette même intrigue qui tord un tantinet le bras à celle du film précédent, ajoutant une dose d’incrédulité pour le spectateur.
On tombe alors dans une histoire somme toute très convenue avec un final qui sent un peu trop le réchauffé, avec en prime une petite dose de mysticisme qui, au choix achève de vous convertir ou de vous détourner.
Pour ma part, le choix est fait : dommage.
- Grossesse oblige…
- Rien que ça !
- Je sais : sauf Le Parrain 2, L’Empire contre-attaque…