Danny Ocean (George Clooney) n’est plus. Sa sœur Debbie (Sandra Bullock) va se recueillir près de son columbarium alors qu’elle sort après 5 années de prison.
Et tout comme son frère au début de la trilogie de Steven Soderbergh (1), elle a déjà songé à son coup suivant. Il faut dire que son désœuvrement forcé y fut pour beaucoup.
Alors avec l’aide de si antres jeunes femmes, elle va monter un coup fumant : le vol du Toussaint, une rivière de diamant estimée à près de 150 millions de dollars.
Et comme son frère, elle va réussir son coup.
Vous excuserez cette révélation, mais je ne pense pas violer un secret d’état en annonçant que le coup va marcher : c’est ce que nous sommes venus voir, et comme toujours dans ces cas-là, c’est le comment du coup qui est le plus intéressant.
Et Gary Ross reprend la formule qui réussit à Soderbergh, élaborant en plus le scénario avec Olivia Milch.
Il était un peu osé de s’attaquer à la trilogie antérieure sans prendre un risque : celui de filmer une resucée, voire un digest des trois films. Et On ne peut s’empêcher tout de même » d’y penser, surtout que Ross a fait appel à Elliott Gould (Reuben) qui apparaît dans la séquence de columbarium.
Un autre membre des 11, 12 et 13 est aussi présent dans le film, et je vous laisserai le découvrir, afin de ne pas non plus tout vous dévoiler.
Quoi qu’il en soit, on passe un bon moment avec toutes ces femmes peu communes, chacune experte dans son domaine : informatique (« Nine Ball » / Rihanna), pickpocket (Constance / Awkwafina), DRH (Tammy / Sarah Paulson), orfèvrerie (Amita / Mindy Kaling). Sans oublier la direction des opérations supervisée par Debbie et Lou (Cate Blanchett), ni la formidable styliste (Rose Weil / Helena Bonham Carter).
Ca manque d’hommes pourrait-on dire, mais ce n’est absolument pas mon avis, même s’il en faut tout de même : le bellâtre Claude Becker (Richard « Thorin Oakenshield » Armiutage), ex-escroc mâtiné d’une bonne dose de rouerie ; et James Corden en expert d’assurance, sorte de membre – malgré lui – de la famille Ocean.
Quoi qu’il en soit, à 8 (2), elles sont tout de même beaucoup plus efficaces que les 11, 12 ou 3 ci-dessus mentionnés.
Et tout comme chez Soderbergh, nous avons droit à une sorte de basculement final qui permet de remplir les éventuels trous du plan (ou/et du scénario).
On s’amuse beaucoup de ce casse très habile, mais on peut tout de même faire quelques reproches à ce côté déjà vu qui baigne toute l’opération.
Et heureusement pour nous, les différentes interprètes sont à la hauteur, et qui plus est très jolies, ce qui ne gâte rien.
Tout de même.
On a du mal à accepter que Danny Ocean soit mort à 53 ans…
- Qui produit le film.
- Cherchez-là.