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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Frank Lloyd, #Lon Chaney
Oliver Twist (Frank Lloyd, 1922)

Une femme qui meurt en couches.

Un petit garçon placé dans un orphelinat.

Bref, la vie commence mal pour Oliver Twist (Jackie Coogan).

Et encore, ce n’est que le début.

 

Il s’agit bien sûr de l’adaptation de l’un des romans les plus noirs qui existent, écrit par Charles Dickens et publié à partir de 1837. On y trouve une certaine lie de l’humanité. Il s’agit d’une histoire terrible où le destin semble s’acharner sur un petit garçon. On y rencontre voleurs, receleurs et prostituées. Bref, des gens fort peu recommandables.

Mais si les méchants sont légion, il ne faut pas oublier certains personnages bénéfiques, qui contrebalancent la tendance et aideront Oliver à se réaliser.

Le cinéma, évidemment, se devait d’adapter une telle histoire.

 

Quand Frank Lloyd s’y attaque, c’est déjà la quatrième version, et il va nous proposer une histoire très mélodramatique avec une distribution formidable. Et pourtant, on a bien failli ne jamais le revoir, une copie ayant été retrouvée dans les années 1970.

 

Outre Jackie Coogan – qui a triomphé dans The Kid l’année précédente – on retrouve quelques grands noms du cinéma muet, Lon Chaney (rien de moins) en tête, dans le rôle de Fagin. Chaney est méconnaissable dans le rôle de ce vieux juif receleur – héritage antisémite courant à cette époque – tout en ayant le bon goût de ne pas l’affubler d’un nez crochu caractéristique. Malgré tout, il ne fait aucun doute quant à ses origines, ni sa fourberie.

A ses côtés, l’autre grand méchant de l’histoire : Bill Sikes (George Siegmann). Là encore, nous avons un habitué des rôles antipathiques : George Siegmann est déjà l’infâme Sylas Lynch dans Naissance d’une Nation (1915), plus tard Simon Legree dans La Case de l’Oncle Tom (1927). Bref, un méchant, un vrai. Encore un…

 

Mais ce n’est que la version de 74 minutes… Et même si l’intrigue se tient, on regrette tout de même les quelques vingt minutes irrémédiablement perdues.

On peut aussi regretter que Jackie Coogan n’ait pas été aussi bien employé que dans The Kid, n’atteignant pas les sommets d’émotion de ce film. Certes Coogan est toujours impeccable, mais il manque un petit quelque chose qui aurait pu faire de ce film un véritable chef-d’œuvre. Peut-être aussi les prises de vues. A de trop rares moments, la caméra se rapproche des personnages – surtout à l’orphelinat-atelier – les plans d’ensemble se succédant inexorablement.

Et quelques gros plans sur Sikes ou Fagin auraient certainement ajouté de la tension dramatique voire émotionnelle.

 

Dommage.

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