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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Pirates, #Gore Verbinski
Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl (Pirates of the Caribbean : The Curse of the Black Pearl - Gore Verbinski, 2003)

Ils sont de retour !

Depuis le décevant Pirates de Polanski (1), on n’avait pas eu de nouvelles d’eux, si ce n’est un essai peu concluant en 1995 avec L’Ile aux pirates.

Il faut dire que depuis la fin de l’âge d’or d’Hollywood, le thème n’avait plus le vent en poupe (2).

Il faut dire aussi que depuis Le Pirate noir (Albert Parker, 1926) et avec l’arrivée de Michael Curtiz dans cette catégorie (Captain Blood, 1935), on a vécu de grands moments de piraterie cinématographiques.

 

Mais forts du succès de l’attraction de Disneyland depuis 1967, la compagnie du même nom a tenté un pari : faire revenir les pirates au premier plan au cinéma.

On peut le dire en voyant que ce film a eu quatre autres suites (3), avec plus ou moins de bonheur.

Mais ce succès n’est pas usurpé, même si on peut préférer les œuvres précédentes : on y trouve de l’action, de l’amour, de la violence (4), de la rouerie, des combats à l’épée, de l’humour et les indispensables trois-mâts qui participent autant que leurs occupants du mythe de la piraterie.

 

Le premier qu’on rencontre, c’est le légendaire Jack Sparrow (Johnny Depp), revenu de tout, bavard intarissable, recherché sur les sept mers. Avec l’arrivée de Sparrow à Port-Royal (Jamaïque), c’est l’aventure qui se présente à la très belle Elizabeth Swann (Keira Knightly, aussi belle que talentueuse), à qui le destin réservait un mariage de raison avec le très britannique James Norrington (Jack Davenport), commandant de la Navy. Et comme le destin est farceur et que le jeune William Turner (Orlando Bloom) est amoureux d’Elizabeth, on se dit rapidement que la belle n’est pas prête à être mariée. Et bien entendu, on a raison de le penser.

 

Pour le reste, Gore Verbinski nous propose un film d’action efficace, avec tout de même des effets numériques époustouflants qui n’auraient peut-être pas autant aidé le film trente ans plus tôt, ou pendant « l’âge d’or » précédemment cité. En effet, les passages des pirates de l’ombre à la lumière lunaires sont absolument merveilleux, la postproduction dirigée par ce dernier achevant de ravir les spectateurs.

 

Mais, parce qu’il y a toujours un « mais », le film est avant tout un « one shot », comme disent nos amis anglophones. Le film se suffit à lui-même, à l’instar de La Guerre des étoiles (1977)…

Et peut-être fallait-il en rester là. Toujours est-il qu’on a plaisir à suivre ces aventures rocambolesques, où les interprètes semblent s’amuser autant que les spectateurs.

Mais comme toujours dans ces cas-là, on s’accorde une (très) légère ouverture vers une suite éventuelle : on ne sait jamais, si ça ne marche pas, ce n’est pas grave, et si le succès est là, on peut toujours trouver un embryon de suite.

 

Pour le reste, si l’interprétation est à la hauteur du film, on peut tout de même préférer les pirates d’antan, et en particulier Errol Flynn qui fut – et restera longtemps pour moi et d’autres – un pirate inégalable. Alors oui, Johnny Depp est drôle en Jack Sparrow, mais il lui manque un tout petit quelque’ chose pour le hisser au même rang que le « Baron » Flynn. Peut-être tout simplement sa carrure. Il est clair que Barbossa (Geoffrey Rush) a plus une allure de pirate que son cadet. Mais, c’est peut-être aussi le succès de ce film qui sait rester dans un registre sobre tout en restant convaincant : Christopher Walken ou Michael Keaton (à qui le rôle fut proposé) auraient très certainement fait des pirates autrement plus redoutables que le fantasque Jack Sparrow. Et de fait, le ton du film aurait certainement été tout autre.

 

Mais trêve d’argutie, il faut se laisser aller et se plonger dans l’univers de ces pirates pas si redoutables que ça, voire carrément sympathiques quand ils ne sont pas ridicules : nous sommes au cinéma, que diable !

 

PS : avant ce film, il y avait les squelettes de Ray Harryhausen – Jason & les Argonautes – (Don Chaffey, 1963) qui avaient marqué plus d’un jeune spectateur lors de leur éruption du sol. Maintenant, il faudra compter avec ceux-ci. En se demandant tout de même ce qu’aurait fait ce même Harryhausen avec toutes ces techniques modernes…

 

 

  1. Cet avis n’engage que moi.
  2. C’est le cas de le dire.
  3. « Sequals » comme on dit chez les Américains, un terme qui ressemble à un mot français beaucoup moins engageant, mais nous y reviendrons…
  4. Edulcorée tout de même, on est chez Disney, même si le film était annoncé comme interdit aux moins de 13 ans.
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