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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Mary Pickford, #Marshall Neilan
Petit Démon (Rebecca of Sunnybrook Farm - Marshall Neilan, 1917)

Rebecca est l’aînée dune grande fratrie : sept enfants. Mais ses parents ne sont pas riches.

Heureusement, ses tantes Miranda (Josephine Crowell) et Jane (Mayme Kelso) décident de la prendre chez elle.

Enfin pas si heureusement que ça : ses deux tantes sont de vieilles filles qui ont le cœur brisé pour l’une et  une pompe sanguine pour l’autre. Alors évidemment, à un moment, ça ne va plus du tout.

 

Il s’agit du cinquième et avant-dernier film de Mary Pickford qui sort cette année-là. Il s’agit du cinquième et avant-dernier film de Mary Pickford qui sort cette année-là. On retrouve Frances Marion pour une histoire sur mesure, comme d’habitude, et aux commandes cette fois-ci, Marshall Neilan.

Elle est encore une petite fille, enfin une petite jeune fille.

On a alors droit au jeu habituel où Rebecca (dans ce film) n’est pas une petite fille facile.

Dès son arrivée, elle se fait une ennemie mortelle, Minnie Smellie (Violet Wilkey) et une amie pour la vie, Emma Jane Perkins (Marjorie Daw).

De plus, elle nous montre l’étendue de son talent en chassant la première et en grimpant cueillir des cerises pour la seconde.

Bref, une gamine espiègle qui ne se laisse pas marcher sur les pieds (comme d’habitude, quoi…).

 

Encore une fois, je m’insurge contre la traduction française un rien simpliste. « Petit Démon » n’est pas à proprement parler adéquat pour Rebecca. Certes, elle est turbulente, mais être un démon impliquerait une dose de méchanceté qu’elle n’a pas. L’exemple le plus parlant est l’organisation d’une représentation de cirque auquel elle participe avec d’autres enfants de l’école. Il y a une envie de distraire les autres. Bref, elle a plutôt tendance à faire (un peu) son intéressante.

 

Mais vu le degré d’humour de ses tantes, il n’est pas étonnant qu’elles (seules) puissent la considérer comme un petit démon.

D’ailleurs, il n’y a pas de véritable méchant dans ce film. Et l’intérêt s’en trouve tout de même un peu émoussé. En effet, mise à part Minnie Smellie (rien que le nom n’engage pas), les personnages rencontrés sont plutôt bienveillants. Même les deux tantes ne sont pas si méchantes que ça, et de toute façon leurs interventions ne sont pas très fréquentes.

Mais s’il n’y a pas de méchant, il y a un (très) gentil : Adam Ladd  (Eugene O’Brien), que Rebecca, dans sa naïveté, appelle « Aladin ». C’est un gentil peu crédible (il revient de la Ville, riche et intact…), mais qu’importe, il est un instrument du destin dans la vie de Rebecca, qui finira inévitablement avec lui.

 

Ce premier film de Mary Pickford avec Marshall Neilan n’a pas la qualité du suivant, peut-être parce que les rôles ne sont pas assez clairs, mais il n’empêche pas tout de même une certaine émotion, amenant Mary Pickford a laisser son côté petite fille pour la femme qui est en elle. A deux moments, la tragédie semble s’installer, et à chaque fois Mary est toujours aussi formidable.
Quant à son retour du pensionnat, trois ans après, il est impressionnant. Elle est toujours la même (et pour cause) mais un je ne sais quoi s’est opéré pendant cette ellipse qui la fait paraître (presque) son âge, et donc prête à sa vie de femme avec qui vous savez.

 

Il suffit peu de chose, au cinéma, pour que la magie s’installe…

 

PS : Zasu Pitts fait une apparition dans le film. Serait-elle la fille qui reçoit du foin sur la tête pendant le spectacle ?

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