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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie dramatique, #Espionnage, #Phil Alden Robinson, #Robert Redford
Les Experts (Sneakers - Phil Alden Robinson, 1992)

Il est vrai que l’équipe qu’on nous présente est composée de pointures – les personnages comme leurs interprètes – mais le titre original (Sneakers) est plus spécifique et nous renseigne : l’équipe de Marty Bishop (Robert Redford) va s’introduire dans des lieux ainsi que dans des systèmes.

Et quelle équipe : Crease (Sidney Poitiers), Mother (Dan Aykroyd), Karl (River Phoenix) et Whistler (Dave Strathairn). Sans oublier Liz (Mary McDonnell) qui se retrouve embarquée malgré elle ans cette histoire.

 

Mais reprenons : dans sa jeunesse (1969), Marty (Gary Herschberger) était ce que nous appellerions aujourd’hui un hacker : avec son ami Cosmo (Jo Marr) ils étaient parvenus à détourner de l’argent de riches républicains (i.e. du Party Républicain américain) vers des associations humanitaires quand elles n’étaient pas opposées à leurs « généreux » donateurs.

Malheureusement pour eux, le FBI veillait et Cosmo a terminé en prison, Marty entrant alors en clandestinité.

Une vingtaine d’années plus tard, Marty est rattrapé par son passé. La NSA l’a retrouvé et lui propose un marché : dérober un décodeur contre une amnistie totale.

A nouveau, il va falloir s’introduire dans un nouveau système et de nouveaux lieux…

 

Certes le film de Phil Alden Robinson n’est pas un chef-d’œuvre absolu, mais on ne peut lui dénier un certain charme. En effet, nous sommes dans une intrigue qui n’est pas sans rappeler Mission Impossible (la série), mais remise au goût du jour : la période qui a tout de suite suivi la chute du communisme. En effet, Bishop, jusqu’à très récemment, a participé à la « Guerre froide » comme le suggère son entrevue avec l’« attaché culturel » de l’ambassade d’ex-URSS.

Mais si le contexte est très daté, le propos de l’intrigue n’est pas si décalé que ça : nous sommes dans une nouvelle sorte de conflit : une guerre de l’information, où le virtuel prendra le dessus sur le matériel, à travers les ordinateurs.

Quand on repense à l’élection de donald trump et à la généralisation des « fake news » (1), on se dit que finalement, le film de Robinson est très prémonitoire.

 

Pour le reste, les protagonistes nous offrent un spectacle très agréable. Il faut dire qu’ne plus des personnes citées plus haut, on trouve le grand Ben Kingsley (au moins par le talent), dont le flegme britannique accentue la dangerosité : oui, Cosmo est devenu le méchant du film.

On est en plus bluffé par le choix de Gary Herschberger dans le rôle de Marty jeune : on retrouve en lui le visage Robert Redford dans Butch Cassidy & the Sundance Kid qui sortit en 1969, l’année où est censée se passer la scène d’introduction.

 

On se laisse alors délicieusement embarquer dans cette histoire d’espionnage un tantinet décalée. En effet, si l’équipe de Marty sauve d’une certaine façon le monde, ce n’est pas dans le style spectaculaire de James Bond ou d’une autre superproduction. On reste dans un cadre à échelle humaine, où le plus important c’est la mise en place et surtout la réalisation de chaque opération qui dominent, comme dans Mission impossible, mais surtout avec un dose d’humour très appréciable : Mother est complotiste et s’accroche régulièrement avec Crease ancien de la CIA ; Whistler est aveugle et pourtant c’est bien lui qui voit le mieux…

Réjouissant.

 

(1) Cette appellation on ne peut plus tendance cache ce qu’on appelait avant « mensonges ».

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