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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Comédie, #Allan Dwan, #Gloria Swanson
Vedette (Stage struck - Allan Dwan, 1925)

Vous prenez Gloria Swanson, vous la placez dans une histoire un tantinet comique et vous avez un grand film.

Certes, c’est un tantinet raccourci, mais il n’empêche : Allan Dwan dirige (encore une fois) l’immense Gloria Swanson, et c’est un film formidable.

Je rappelle que Sam Wood l’avait dirigée trois ans plus tôt, et en plus avec l’autre immense star Rudolph Valentino, pour un résultat assez minable compte tenu de ce qu'on était en droit d’attendre.

Mais Allan Dwan n’étant pas Sam Wood, il savait vraiment tirer partie du meilleur de ses interprètes, surtout quand ceux-ci (ou en l’occurrence celle-ci) étaient de grandes stars.

 

Tout commence par le triomphe d’une immense comédienne (Gloria Swanson), star incontestée de la scène mondiale, jalousée par les grands de ce monde que tous veulent épouser. A son service, un cuisinier qui lui mitonne les plus improbables et plus délicieux plats imaginables (Lawrence Gray), nourri qu’il est lui-même de l’aura de cette immense personne qu’il a le privilège insigne de servir.

Sauf que Jenny Hagen (Gloria Swanson) ne fait que rêver cette vie de star et que si Orme Wilson (Lawrence Gray) est cuisinier, c’est pour un boui-boui où, s’entassent et se relaient les ouvriers (et ouvrières) de l’usine proche.

Le seul (vrai) problème pour Jenny, secrètement amoureuse d’Orme, c’est que ce dernier aime les « actrices ». Et comme le River Queen de Buck (Ford Sterling) amène régulièrement de nouvelles actrices, la concurrence est rude pour Jenny. Et la dernière arrivée est des plus coriaces : Lillian Lyons (Gertrude Astor).

 

.Comme je l’ai écrit plus haut, c’est un véritable plaisir que ce film d’Allan Dwan, dirigeant l’une des plus grandes stars du cinéma (muet en non), dans un rôle très éloigné de ce qu’elle a pu tourner chez DeMille. Mais ce qui fait la force de ce film, c’est la portée comique de cette même Gloria que Dwan a su – à de nombreuses occasions – tirer. Elle est absolument éblouissante et Dwan, par l’intermédiaire de son chef-opérateur George Webber dont ce n’est pas la première collaboration (ni la dernière).

 

Il y a chez Swanson un naturel dans le rôle de Jenny Hagen qu’on lui retrouve – d’une façon différente – dans ses rôles de grandes bourgeoise chez DeMille. Elle donne le meilleur d’elle-même et en plus, elle est très drôle !

La séquence de répétition d’actrice devant son miroir (déformant) est un grand moment de comédie, au même titre que Colleen Moore entraînant ses yeux dans Ella Cinders. Et d’une façon générale, la caméra de Webber est toujours au bon endroit et &u bon moment, variant les points de vues et surtout les cadrages.

 

A ses côtés, si Lawrence Gray est tout à fait acceptable, on notera la performance de Gertrude Astor, déjà dans un rôle de rivale (cf. Kiki, l’année suivante), mais avec un mauvais goût totalement assumé que même Sadie Thompson (encore Gloria Swanson) n’aura pas trois ans plus tard !

Elle n’en demeure pas moins très belle, mais ne peut décidément pas rivaliser avec les extraordinaires yeux de la belle Gloria ! (1)

 

Bref, un film ô combien réjouissant où Dwan et Swanson s’amusent, avec la manière. Et le spectateur aussi !

 

Indispensable !

 

  1. Quand Kevin Brownlow réalisera son indispensable Hollywood (1980), à chacune de ses interventions, on ne pourra que voir ses magnifiques yeux bleus, malgré ses 80 ans !
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