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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Richard Donner, #Superman, #Marlon Brando
Superman (Richard Donner, 1978)

Quarante ans !

Voilà quarante ans que le film est sorti, et presque autant que je l’ai vu la première fois (c’était fin janvier 1979). Et malgré » le temps qui a passé, le perfectionnement des techniques visuelles et surtout l’avènement du numérique, je ne me lasse pas de voir ce film.

Je comprends encore plus aujourd’hui le battage qui a entouré sa sortie. C’était extraordinaire. Si les effets spéciaux de 1978 sont les mêmes – ou presque – que quarante ans plus tôt, il faut avouer que la partie bricolage est rudement bien faite.

Certes, on peut remarquer les transparences et surimpressions ainsi que les incrustations, mais il faut tout de même dire que la qualité est là : Superman a fait rêver beaucoup d’enfants à cette période, peut-être plus que maintenant quand DC Entertainment sort un nouvel opus des aventures de celui qui est l’un des plus anciens super-héros américains.

 

Mais reprenons. Alors que la planète Krypton est en train de mourir, Jor-El (Marlon Brando, contre la loi, décide de sauver son fils Kal-El en l’envoyant à quelques millions de kilomètres, sur une planète fruste certes, mais habitable.
Donc, en 1948, atterrit avec rudesse l’engin de Kal-El, à la grande stupeur de Jonathan (Glenn Ford) et Martha Kent (Phyllis Thaxter). [Notons au passage qu’il s’agit de la dernière apparition au cinéma de cette dernière qui fut vingt-cinq ans plus tôt la femme de Gary Cooper dans Springfield Rifle]. Revenus de leurs émotions, ils vont adopter et donc élever cet enfant tombé du ciel : il s’appellera Clark.

Et puis un jour, Clark (Jeff East) va découvrir ses origines et s’émanciper.

Après quelques années d’apprentissage, il reviendra en plein jour et ses exploits lui donneront le nom de Superman.

 

La première chose qu’on remarque dans ce film, c’est la longueur des génériques. Si une (très) courte séquence nous ramène en 1938 – année de l’apparition de Superman (1) – la présentation, rythmée par la musique de John Williams  introduisant le thème du personnage principal qui sera repris pour les nombreuses suites, tire en longueur (5 bonnes minutes). Pareil pour le générique final, ce qui est plus normal mais tout de même plus étendu qu’habituellement.

Et il faut attendre plus d’une heure dix avant de voir enfin Christopher Reeve dans le costume bleu et rouge (et le S or). Mais cette attente semble nécessaire afin de donner un contexte et surtout des origines à ce personnage étonnant. C’est aussi l’occasion de retrouver quelques grands noms du cinéma : outre Marlon Brando, on peut reconnaître Trevor Howard, ou encore Maria Schell et Harry Andrews. Mais ces vieilles gloires (1) sont destinées à disparaître avec la planète Kypton.

 

Du côté obscure, nous trouvons un trio infernal : Lex Luthor (Gene Hackman), Otis (Ned Beatty) et la belle Eve Teschmacher (Valerie Perrine).

Si Lex Luthor est un esprit brillant mais tout de même malade, ses deux acolytes rivalisent de bêtise, superbes faire valoir de l’ignoble Luthor.

Et la composition que nous propose Gene Hackman est absolument dans le ton du film : un méchant terrible mais au côté parfois ridicule. Et tout de même : comment un tel esprit a-t-il pu s’entourer d’un incapable comme Otis ?

 

Et puis il y a le défaut dans la carapace de Superman : Lois Lane (Margot Kidder). Elle est belle et intelligente, intrépide mais… Elle ne résiste pas longtemps à cet homme d’acier au regard de velours.

Mais on est en droit de se demander comment Lois ne peut pas reconnaître Clark derrière ce super-homme. Clark Kent a des lunettes et n’est pas en collant bleu et culotte rouge, mais on reconnaît aisément qu’il est l’autre.

 

Qu’importe, on se laisse porter par ces aventures surhumaines (évidemment) et on se laisse faire avec beaucoup de plaisir, souriant des effets un peu trop visibles mais appréciant les autres et surtout les décors futuristes de Krypton ou du repère de Superman.

De plus, la séquence sur Krypton qui semble complètement inutile dans le film en tant que tel, prend toute sa signification quand on sait qu’elle sera la base du deuxième film, quatre ans plus tard.

 

J’oubliais : la différence entre Superman (1978) et Superman (2013) ? Le ton. DC Entertainment n’a pas l’humour de Richard Donner, et d’une certaine manière semble privilégier un ton plus sérieux.

 

A voir donc.

 

 

PS : Alors qu’on fête les 40 ans de la sortie du film, la belle Margot Kidder s’est éteinte en avril dernier.

 

(1) Parlant de vieilles gloires : c’est Jackie Cooper qui interprète Perry White, le patron de Lois et Clark.

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