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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Clarence Badger, #Gloria Swanson
Teddy at the Throttle (Clarence Badger, 1917)

24 minutes et tout est là. 

Comme on dit chez Marks & Spencer : « Name it, we’ve got it! »:

De l’amour, de l’argent, de la fourberie, de l’aventure, du frisson… et Gloria Swanson !

 

Clarence Badger, encore sous contrat chez Mack Sennett (il partira cette année-là pour retrouver Sam Goldwyn) nous gratifie d’une superbe comédie avec une jeune actrice qui n’est pas tout à fait encore une star : la brelle Gloria. A côté d’elle on retrouve son mari Wallace Beery (elle le quittera deux ans plus tard, lasse de se prendre des torgnoles) dans un rôle de filou sur mesure. Et elle partage la vedette avec Bobby Vernon, un acteur comique de chez Mack Sennett (encore un !) qui ne persévéra pas quand le parlant arrivera.

 

Le jeune et richissime Bobbie Knight (le chevalier*) aime la belle Gloria Dawn (l’aurore*) qui l’aime en retour. Mais son homme d’affaire Henry Black (Noir*) veille tellement à ses intérêts qu’il en détourne une bonne partie pour son propre compte (en banque, aussi). Ce dernier propose sa sœur à Bobbie afin de récupérer (indirectement) le magot.

Mais contre-ordre : si Bobbie n’épouse pas Gloria, il perd tout et c’est Gloria qui récupère le gros lot.

Ca change tout de suite la donne pour l’infâme Black !

 

On a beau être chez Sennett (du moins dans ses studios) Badger nous offre un film comique qui sort des keystoneries habituelles : mis à part la voiture embourbée qui habille de boue le pauvre Bobbie, le comique est ailleurs (comme la vérité, bien sûr).

La situation est rapidement mais très bien expliquée avec bien entendu, dès le premier plan le Teddy du titre. Parce que Teddy, ici, est celui qui sauve la situation (la journée, comme disent les anglo-saxons). Alors on le voit au tout début, en totale harmonie (c’est le cas de le dire) avec sa jeune maîtresse, au grand dam du méchant Black, puis il disparaît avant la séquence finale où il bondit tel un héros antique, au secours de sa bien aimée  maîtresse.

 

Car il faut dire que parmi les aventures que vit malgré elle Gloria, elle se retrouve enchaînée à une voie ferrée alors qu’un train approche. Cette scène est très certainement l’une des plus connue du genre, et permet d’avoir la poursuite traditionnelle des studios de Sennett ainsi qu’un sauvetage de dernière minute comme chez Griffith. Mais avec une note comique qui ne seyait pas aux films du Maître : juste une pointe d’exagération pour se décaler du sérieux griffithien.

 

Un film attachant qui se déguste comme une friandise : avec délectation.

 

 

* Les noms sont très importants puisqu’ils indiquent à quel genre de personnage nous avons affaire : Bobbie Knight est donc le chevalier servant de Gloria Dawn (la belle Aurore), et il est trompé par l’ignoble Black, à l’âme aussi noire que le nom. Tout simplement.

 

** Teddy est un chien : un danois. Mais pas n’importe quel chien puisqu’il a contribué aux films de Sennett pendant 10 ans, percevant même jusqu’à 350$ par semaine !

[NB on ne dit pas s’il avait un compte en banque]

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