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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Science-Fiction, #Roger Spottiswoode
A l'Aube du sixième jour (The 6th Day - Roger Spottiswoode, 2000)

Ca commence par une citation de la Bible (1), et ça continue avec un des thèmes de prédilection du cinéma depuis bien longtemps : le double.

Mais ici, le film se raccroche à une actualité de l’époque : le clonage. En effet, comme annoncé en préambule, on fait référence à Dolly, la première brebis clonée (1997) et au décodage du génome humain, deux conditions sine qua non du clonage humain.

Mais si cette pratique est toujours interdite, elle n’empêche pas les réalisateurs d’anticiper une telle éventualité. Le spectateur est alors prévenu que l’histoire qui va suivre est dans le futur, mais pas si lointain que ça…

 

Adam Gibson (Arnold Schwarzenegger), qui dirige une entreprise de balades en hélicoptère, se réveille dans un taxi, un peu désorienté. Mais quand il rentre chez lui, il s’aperçoit qu’il y est déjà. Ou plutôt que quelqu’un qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau a pris sa place. Serait-ce un clone ? Pas possible, la loi est claire : si on peut cloner un animal pour le faire revivre, le clonage humain est interdit.

Mais l’homme est ce qu’il est : les interdits sont souvent faits pour être enfreints…

 

Nous sommes quatre ans environ après le savoureux Multiplicity d’Harold Ramis qui voyait Michael Keaton se multiplier afin de profiter pleinement de la vie. Ici, le principe est (presque) le même, sauf qu’il n’y a aucun humour dans la situation, et qu’un Arnold Schwarzenegger, ça va, plus ça devient un peu trop.

Encore une fois, nous retrouvons deux fois la star dans un même film (2), avec l’action inhérente à la plupart de ses films.

Il faut dire que Roger Spottiswoode lui non plus ne fait pas semblant question action : ça tire, ça explose (presque) de partout, sur un rythme très soutenu. Le tout avec une transition répétée qui sépare nettement les différentes parties.

 

Malheureusement, on a l’impression que ce même Spottiswoode n’arrive pas à se situer par rapport à l’intrigue (intéressante). Les quelques touches d’humour ne sont pas toujours subtiles et la rencontre entre les deux faces de la même personne aurait pu donner une scène un peu moins convenue (3). Mais surtout, elle intervient peut-être un peu tard. Mais le timing de l’aspect action du film ne permettait pas une digression. Et ce qui aurait pu être prétexte à un moment entre humour et réflexion tombe un peu à plat, même si le scénario amène quelques rebondissements en jouant sur cette multiplicité.

 

Finalement, pas grand-chose de nouveau pour les spectateurs depuis le film d’Harold Ramis, alors que les effets numériques auraient pu apporter un plus dans l’aspect duel du personnage : Schwarzy donne la réplique à Schwarzy mais sans aucune véritable chaleur humaine.

Par contre, les différents ressentir d’Adam sont très bien montrés par l’utilisation d’un dédoublement furtif de l’image, comme un écho visuel, donnant une impression d’incertitude qui annonce au spectateur la résolution du mini-conflit entre Adam et son double (4).

 

PS : aviez-vous remarqué que le prénom du personnage principal est le même que celui que Dieu a créé dans le Livre ci-dessus mentionné ?

 

 

  1. Genèse, I : 27 & I : 31
  2. La fois d’avant, c’était dans Last action Hero (1993).
  3. Je parle du moment où ils se parlent.
  4. Lequel des deux suivons-nous : l’original ou la copie ? Réponse dans le film, bien sûr.
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