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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Billy Wilder, #Marilyn Monroe

Un cycle, ça dure sept ans.

Ca tombe bien, Richard Sherman (Tom Ewell) est marié à Helen (Evelyn Keyes) depuis sept ans. Alors il est en bout de cycle. Et ça le démange (d’où le titre original…).

Et comme tout bon Américain de Manhattan, il a envoyé sa femme et son fils passer l’été au vert (vieille coutume indienne…).

Bien sûr, il a promis de bien se conduire : pas de cigarette, ni d’alcool.

Et il s’y tient. Jusqu’à l’arrivée de la fille (Marilyn Monroe). Elle n’a pas de nom. Ce n’est pas grave, elle a tout le reste. Sauf de l’imagination. Ni l’air conditionné.

Alors quand elle renverse un plant de tomates sur la chaise longue, passé l’énervement, Richard n’a pas d’autre solution que de l’inviter à prendre un verre chez lui…

En tout bien tout honneur, bien entendu. Et aussi avec le deuxième concerto pour piano de Rachmaninov.

 

S’ensuit une aventure qui n’en est pas une. Il ne se passe pas grand-chose entre eux deux. Juste quelques baisers furtifs…

Ce qui domine le film, c’est l’imagination de Richard. Il en a pour deux.

Tout est prétexte à la laisser vagabonder, avec bien entendu, une bonne dose de culpabilité. Et Billy Wilder s’amuse à filmer les débordements de cette imagination, ce qui fait qu’à un moment, le spectateur lui-même se demande si ce qu’il voit est réel ou non. Avec, en prime, quelques références cinématographiques (revoyez-le pour les connaître).

 

Et puis il y a Marilyn Monroe. Elle est phénoménale. En plus d’être belle, sexy, adorable (etc.), elle est superbement dirigée. Elle joue une fille qui joue à Marilyn Monroe. Elle a une façon de se moquer d’elle-même qui est assez subtile. Elle joue une ingénue avec beaucoup de talent. Quand Richard part sur de grandes réflexions, elle se demande si son ventilateur lui sera remboursé ; quand il imagine qu’il la séduit, elle est habillée comme une vamp et prend les poses idoines… Et son intervention dans la publicité pour Dazzledent vaut le déplacement…

 

Le seul point commun entre ces deux personnes, c’est leur adresse. Pour le reste, tout les oppose : il est marié, elle non ; il a de l’imagination, pas elle ; il a un physique commun d’homme proche de la quarantaine, elle est sublime…

Mais pourtant, l’alchimie fonctionne, et les situations dans lesquelles ils se mettent – en vrai ou en faux – sont extrêmement réjouissantes. Merci, monsieur Wilder.

Un an après sa tournée (triomphale, bien entendu) en Corée – magnifique coup de pub – c’est le film qui va réellement propulser Marilyn au rang de mythe.

 

Magnifique, tout simplement.

 

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