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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Barry Levinson
La Famille Addams (The Addams Family - Barry Sonnenfeld, 1991)

 

« Cara mia !

- Mon cher… »

Cette réplique, devenue culte depuis, sera un leitmotiv de la suite, deux ans plus tard. Pourtant elle n’est prononcée qu’une seule fois.

 

Il s’agit du premier film de Barry Levinson, qui a fait ses classes derrière la caméra – comme opérateur – chez Rob Reiner et les frères Coen. On a connu pire comme école !

C’est un succès commercial – mérité – qui met en place l’univers de Levinson : ses personnages sont décalés. Décalés par rapport au lieu, par rapport à la société, et ici franchement décalés moralement !

Lors de sa sortie, mon ami le très célèbre professeur Allen John (allez voir son blog !) et moi-même fûmes assez décontenancés. Vingt-cinq après (et même plus), c’est devenu un film incontournable de ma vidéothèque, se bonifiant à chaque passage.

 

La première fois, ne connaissant pas les dessins du grand Chas Addams, mais ayant pu visionner quelques épisodes de la série télévisée de 1966, je me réjouissais d’avance d’un long métrage reprenant ces personnages hors du commun (des mortels). Mais…

Mais Fester (Christopher Lloyd) n’habitait pas (encore) la maison, ayant disparu vingt-cinq ans (décidément, quel nombre magique) plus tôt. Il manquait quelque chose dans cet univers décalé, où le summum du plaisir, c’est d’être malheureux.

 

Mais si ce film a réussi, c’est aussi grâce au jeu d’acteurs, Raul Julia (Gomez) et Anjelica Huston (Morticia) en tête. Il y a une complicité et une complémentarité formidable entre ces deux acteurs. Les deux personnages sont poussés à l’extrême : tout est grandiloquent, é&norme, grandiose. De plus, le jeu sado-maso entre eux deux est source de comique répétitif. Ils ne parlent que de torture et mauvais traitement – avec des sous-entendus sexuels évidents – sans jamais y avoir recours. Ce qui donne une plus grande force à leur drôle d’amour : l’imagination sera toujours plus forte que les images.

Qui veut ) ou encore Judge Doom (Retour vers le Futur, en passant par Doc (Vol au-dessus d’un Nid de coucous) Christopher Lloyd continue sa galerie de personnages bizarres, commencée avec Taber dans la Peau de Roger Rabbit). Fester est certainement un sommet dans les personnages déjantés interprétés par l’acteur.

La révélation, enfin : Christina Ricci. Elle est une Wednesday formidable. Elle en a l’allure et le jeu. Alors que Jimmy Workman nous propose un Pugsley plutôt conventionnel, elle, rayonne. Elle a le regard dément  qu’on attend de son personnage. Une véritable réussite qui s’épanouira dans la suite : les Valeurs de la famille Addams.

 

Et puis il y a les images : à l’instar de Karl Freund – opérateur mythique passé à la réalisation, proposant des films aux cadrages fantastiques – Levinson nous propose à chaque fois des plans magnifiques : Morticia allongée, pâle, les yeux rehaussés de fard et mascara, les lèvres rouges à faire pâlir d’envie Mae West, est éclairée et cadrée avec beaucoup de subtilité, ce plan rehaussant formidablement son apparence, la rendant véritablement magnifique. Pourtant, Anjelica Huston n’est pas ce qu’on peut considérer une pin-up. Mais ça marche. Elle dégage une sensualité énorme dans ce rôle.

Jamais elle ne sera aussi belle. A part dans la suite, bien entendu !

 

 

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