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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Cecil B. DeMille, #Gloria Swanson
Le Cœur nous trompe (The Affairs of Anatol - Cecil B. DeMille, 1921)

Anatol (Wallace Reid, déjà sous l'emprise de la drogue, hélas...) est un homme grand, beau et fort.

C’est un homme brave et noble, toujours prêt à sauver une jeune femme en détresse.

Mais il est naïf. Très.

Bref, Anatol est ce qu’on peut appeler un grand couillon.

Anatol est marié à Vivian (Gloria Swanson), qui commence à en avoir assez de ses facéties.

 

Vous ai-je déjà écrit que j’avais du mal avec les traductions françaises des titres ?

Ici, le titre original, c’est The Affairs of Anatol. On pourrait le traduire par « Les Liaisons d’Anatol » ce qui serait plus en rapport avec l’intrigue.

Parce que ce cher Anatol collection ne les femmes. Mais pas dans le sens où on l’entend. A chaque fois, il se fait avoir par elles.

 

Le film comporte trois parties ainsi qu’un épilogue. Une pour chaque femme, la dernière concernant sa légitime.

La première femme, c’est Emilie Dixon (Wanda Hawley), une amie d’enfance devenue courtisane (litote).

Anatol n’a qu’une envie, la sortir de cet univers malsain.

La deuxième femme, c’est Annie Elliott (Agnes Ayres), la femme du pasteur (Monte Blue). Prise à voler dans la caisse de la paroisse, elle est chassée par son mari. Désespérée, elle se jette à l’eau. C’est le moment que choisissent Anatol et sa femme pour passer en barque.

Evidemment, Anatol n’a qu’une réaction : il s’empresse de la secourir.

La troisième femme, enfin, est une actrice célèbre au nom prédestiné : Satan Synne (Bebe Daniels), ce qui, phonétiquement, se traduit par « Péché du Diable ». Tout un programme…

 

Cecil B. DeMille retrouve ici quelques uns de ses interprètes, dont le couple vedette Gloria Swanson & Wallace Reid. Mais c’est avant tout Reid qui reste le personnage principal, Swanson ne faisant que quelques apparitions dans chaque épisode. Sa naïveté, qui confine tout de même à la bêtise, est malgré tout touchante. Il n’y a que lui qui ne voit rien. Et sa chevalerie met même son couple en danger : normal, me direz-vous, mais de son point de vue, il ne voit pas anguille sous roche. Il veut aider, tout simplement.

 

Et puis il y a Satan Synne. C’est l’élément du destin : c’est son nom qui incite Anatol à se jeter dans ses bras. Mais c’est la seule femme honnête, voire sincère. Alors, évidemment, il ne se passera rien !

Et même, au contraire, c’est sa rencontre qui va le ramener chez lui.

 

DeMille nous gâte* avec cette histoire bourgeoise, où Wallace Reid est magnifique en grand niais, à l’opposé de ce qui fit sa réputation de séducteur. Il est un peu dommage que Gloria Swanson soit moins utilisée, cédant presque la vedette aux autres femmes, surtout Bebe Daniels.

Mais on s’amuse de ces liaisons improbables où un grand échalas se fait (presque) toujours avoir.

Une question subsiste tout de même : comme Anatol a-t-il fait pour séduire Vivian, et surtout l’amener à l’épouser ?

 

 

*Et en plus c'est en couleur 

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