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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Peter Hewitt
Le petit Monde des Borrowers (The Borrowers - Peter Hewitt, 1997)

Quelque part, entre l’Angleterre et les Unis, entre 1927 et 1999 (1).

Les Lender habitent la maison de leur tante qui la leur a léguée oralement. Et c’ »est là qu’est le problème : sans testament, pas d’héritage, et la maison revient à l’avoué Ocious P. Potter (John « Walter » Goodman).

Si les Lender doivent déménager, cette mesure s’applique aussi aux Clock, des petits êtres hauts comme une seule pomme : les Borrowers (2).

Bien entendu, les grands et les petits vont s’associer et déjouer les plans ourdis par l’infâme Potter.

 

Nous sommes à la fin des années 1990s et comme beaucoup de films de cette période, les effets spéciaux ont tendance à prendre le pas sur l’intrigue, l’appauvrissant du même coup.

Et ce film n’y échappe pas.

Mais cela ne l’empêche pas d’être un film charmant, où il semble que tout le monde se soit beaucoup amusé.

John Goodman tout d’abord, un magnifique méchant « pour de rire », dont le nom et le caractère font tout de suite penser à un homonyme célèbre au cinéma : Henry F. Potter (Lionel Barrymore) dans La Vie est belle de Frank Capra. Cette ressemblance va même jusqu’à la ville que Potter veut ériger : Pottersville.

 

En face de Potter on trouve le chef de la famille Clock : Pod (Jim Broadbent). C’est un « Borrower » haut en couleur, mais tout de même tempéré par sa femme Homily (Celia Imrie). Pod, malgré sa taille ne se laisse jamais démonter par Potter, et Jim Broadbent s’en donne à cœur joie dans ce personnage. A noter aussi la présence de Tom Felton (Peagreen Clock), dans un rôle à l’opposé de celui qui le fera véritablement connaître : Draco Malfoy (3).

 

Bie sûr les effets numériques sont spectaculaires, mais on aurait pu souhaiter un scénario un tantinet plus étoffé.

Par contre, outre le film de Capra, on pense aussi – dans une moindre mesure – au Metropolis de Fritz Lang (d’où l’imprécision temporelle plus haut) : la ville où vivent tous ces gens comporte un quartier de gratte-ciels autour duquel gravitent des engins volants (dont un zeppelin) comme c’était le cas dans la ville du film de 1927.

 

Cette imprécision temporelle est renforcée par des accessoires et des lieux qui ne cessent de nous tromper : les voitures semblent sorties des années 50 ou 60, mais le frigo est bien de l’époque du film et Jim l’Exterminateur (Mark Williams qui retrouvera Tom Felton dans la même série de films, tout comme Jim Broadbent) ressemble lui aussi à un échappé de la même période (son uniforme y fait pour beaucoup).

Et une fois qu’on pense avoir à peu près identifié la période du film (1950-1960), Potter sort de sa poche un téléphone portable.

Quant à la localisation, c’est aussi imprécis : Joe Lender (Aden Gillett), le père de Peter (Bradley Pierce), est placé à droite pour conduire le camion de déménagement, mais sur une route où on circule aussi à droite.

Bref, tout est bien emmêlé, mais qu’importe, car ne n’est pas le plus important : on s’amuse de ces décalages entre les très grands et les très petits. 

Par contre, on aurait aimé que cela dure un tout petit peu plus longtemps…

 

  1. Seule année aperçue tout le long du film.
  2. De « to borrow » en Anglais qui signifie emprunter plutôt que chaparder, mais chaparder est tout de même plus pertinent.
  3. Cf. Harry Potter.
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