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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Roscoe Arbuckle, #Buster Keaton
Fatty Garçon boucher (The butcher Boy - Roscoe Arbuckle, 1917)

Le garçon boucher est donc Fatty, le personnage créé par Roscoe Arbuckle quelques années plus tôt pour la compagnie Keystone de Mack Sennett.

Quand le film sort, c’est donc Arbuckle la vedette attendue des spectateurs ainsi que dans une moindre mesure son complice – et neveu – Al St. John (Slim).

Mais ce que nous retenons, nous spectateurs cent ans après, c’est bien entendu la présence (pour la première fois à l’écran) de Joseph Frank Keaton Jr. aussi appelé « Buster ».

 

Il est clair que le terme de garçon boucher est un prétexte pour commencer l’intrigue dans un magasin où Arbuckle manie le couteau de boucher avec une grande virtuosité : l’instrument virevolte et termine inlassablement planté sur l’étal sans jamais blesser quiconque. Cette séquence est fascinante pour cela.

En plus de son adresse, Arbuckle était un homme très souple et nous le voyons bien dans ce film sauter, danser (etc.) avec une grâce qu’on n’attendait pas d’un tel gabarit.

Il faut dire que l’intrigue est prétexte à de nombreux rebondissements (physiques) et autres acrobaties déchaînées qui resteront la marque des films de Keaton tout au long de sa carrière.

 

Le film comporte deux parties : une dans le magasin de Mr Grouch* (Arthur Earle), où travaillent les deux compères et où Buster Keaton est seulement client ; l’autre dans le pensionnat de jeunes filles de Miss Teachem** (Agnes Neilson).

 

La première partie est très certainement la plus drôle des deux, Keaton intervenant pour la première fois à l’écran et rentrant avec bonheur dans le jeu de Roscoe. La preuve ? Il est présent à l’image  plus longtemps que St. John.

Cette première partie est aussi prétexte à jouer avec la nourriture : la farine tout d’abord entre Slim et Fatty, et rapidement le patron du magasin et Keaton qui revient, utilisant le premier une tarte bien sucrée…

On arrive à une situation inextricable où les protagonistes se perdent dans un nuage de farine… Magnifique !

 

Puis Amanda (Josephine Stevens), la fille du patron, pour ne plus subir la mauvaise influence de Fatty et Slim (qui sont tous deux amoureux d’elle) s’en va vivre dans le pensionnat où Fatty et Slim (ce dernier aidé de Buster) vont s’introduire pour pouvoir continuer à la côtoyer.

Ils se griment tous les deux en jeune fille, leur différente stature amenant un contraste comique obligatoire. Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu'Arbuckle se déguise en femme, donnant étrangement une subtilité à son personnage (voir plus haut).

Cette seconde partie est plus centrée sur la souplesse des personnages avec une tentative d’enlèvement de Slim qui se solde, encore une fois dans un chahut général, encore une fois très réjouissant.

 

Les débuts de Keaton sont magnifiques : dès ce film, son personnage possède déjà les caractéristiques qui ne changeront pas dans le reste de sa carrière comique : chapeau plat et impassibilité.

 

 

* Grouch = grognon

** Teach ‘em = Enseignez-les !

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