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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Comédie dramatique, #Robert Z. Leonard, #Rudolph Valentino
Un délicieux petit Diable (The delicious little Devil - Robert Z. Leonard, 1919)

Ce délicieux diable s’appelle Mary McGuire (Mae Murray) et vit avec sa mère et son oncle Barney (Richard Cummings) et par intermittence son père (Harry L. Rattenberry).

Renvoyée d’un poste de vestiaire, elle profite d’un scandale mondain pour se faire passer pour Gloria de Moine.

Elle est alors embauchée comme danseuse à la Peach Tree Inn, tenue par Larry McKean (William V. Mong) et y exécute quatre soirs par semaine la danse du Paon.

Elle y fait aussi la connaissance de Jimmy Calhoun (Rudolph Valentino) dont le père est le grand entrepreneur Michael Calhoun (Edward Jobson), qui voit d’un mauvais œil cette danseuse tourner autour de son fils.

Il décide alors de la confondre, mais non seulement il n’y arrive pas, mais en plus le Duc de Sauterne (Bertram Grassby), amant de la véritable Gloria, s’invite à la soirée…

 

Robert Z. Leonard (le réalisateur) était alors marié à Mae Murray (1), et lui offre une comédie sur mesure dans laquelle on retrouve surtout un petit jeune homme qui monte : Rudy Valentino (2). Mais ce n’est pas lui la vedette, même s’il interprète un jeune premier tout à fait correct. Mais nous sommes dans une comédie très stéréotypée et Jimmy est alors le jeune premier idéal mais assez insipide : il n’a besoin que d’être beau. Même s’il prend un peu plus d’épaisseur dans la dernière séquence, aidant à parvenir à un dénouement heureux inévitable.

Outre la belle Mae, les véritables ressorts comiques du film sont les autres hommes, des personnages très facilement identifiables.

 

En effet, les deux beaux frères (l’oncle et le père de Mary) sont d’incorrigibles paresseux : tout peut être chamboulé autour d’eux, ils ne lâcheront pas leur partie de dame. Une exception tout de même : ils s’arrêtent manger.

Le père Calhoun est l’archétype du gros homme d’affaire, soucieux d’éviter les croqueuses de diamant pour son fils naïf. Restent alors le directeur du cabaret prêt à tout pour se faire mousser et Percy (Ivor McFadden), le bon gros copain amoureux de Mary mais qui ne peut pas rivaliser avec le beau Jimmy.

Finalement, c’est Mary la seule femme du film qui a de l’importance (sa mère fait deux apparitions sporadiques). Elle a beaucoup d’énergie et une fausse pudeur assez drôle : elle se présente comme la sulfureuse Gloria de Moine et n’ose pas porter des robes plutôt légères…

 

Ce n’est pas une comédie extraordinaire, bien sûr, mais la générosité des protagonistes permet de passer un moment agréable, et Mae Murray est plutôt irrésistible dans ce rôle de « petit diable » (pas si terrible que ça au final).

 

 

  1. Ils divorceront en 1925.
  2. Alors mentionné « Rodolph ».
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