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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Millard Webb, #John Wayne
The drop Kick (Millard Webb, 1927)

Quelques semaines après Buster Keaton (1), c’est Richard Barthelmess qui est à l’université, mais dans un registre fort différent : le mélodrame.

Jack Hamill (Barthelmess, donc) est l’une des stars de l’équipe de Shoreham, son botteur qui fit plus d’une fois la différence. Et cette année ne déroge pas : la grande finale contre Central aura lieu très bientôt, et Hamill doit donc se ménager.

Mais c’est très difficile, parce que dans le même temps, il tombe amoureux de Cecily (Barbara Kent), une amie d’enfance et Brad (Eugene Strong), son meilleur ami, se suicide suite à un détournement de fonds dû à l’attitude dépensière de son épouse : la belle est redoutable (et sournoise, cela va sans dire) Eunice (Dorothy Revier).

Mais rassurez-vous, l’équipe de Shoreham va gagner ! (2)

 

Si le titre fait référence à la partie sportive du film, ce n’est pas cette dernière qui est la plus importante. En effet, suite à une duperie de la belle Eunice, la mort de Brad amène Jack à renoncer à celle qu’il aime pour épouser la récente veuve, pour sa plus grande satisfaction (à elle).

Bref, une histoire plutôt sordide mais tout de même bien servie : Barthelmess est toujours ce même jeune premier fougueux et un tantinet séducteur et à ses côtés Hedda Hopper dans le rôle de sa mère, alors qu’elle n’a que 5 ans de plus sur ce « fils », l’adjuvant indispensable à la bonne résolution de l’intrigue : la passion amoureuse ayant tendance à aveugler ses victimes.

Et du côté obscur, Dorothy Revier est une belle garce, de ces femmes « fatales » croqueuses de diamants comme on en trouve beaucoup dans la production cinématographique de l’époque.

Quant au match en lui-même, il se situe à L.A. donc, et on peut reconnaître le Los Angeles Memorial Coliseum qui fut mis en service quatre ans plus tôt et servira de site pour les JO de 1932 et 1984. Cet espace immense permet d’avoir une foule incroyable venue assister au fameux match de l’année, celui dont on nous parle depuis le début du film.

 

Pour le reste, le film est plutôt mineur dans cette année 1927 si faste. Certes, on note quelques effets de caméras intéressants (travelling arrière, surimpression), mais pas de quoi se relever la nuit. La durée (68 minutes) amenant une intrigue resserrée à l’essentielle : le scandale étouffé du détournement de fonds et ses conséquences, sans oublier l’inévitable match.

On peut décemment lui préférer l’autre film cité ci-dessus, même si c’est toujours un plaisir de revoir Richard Barthelmess.


PS : pour les plus observateurs, on peut distinguer un jeune acteur encore inconnu : Marion Morrison. Il changera son nom quelques années plus tard et aura une carrière des plus prestigieuses : John Wayne…

 

PPS : Barbara Kent fut la dernière actrice vivante ayant tourné pendant la période muette. Elle est morte en 2011, à quelques semaines de son 104ème anniversaire.

 

  1. La présentation de College a lieu le 6 août alors que pour the Drop Kick c’est le 25 septembre. 
  2. Ce n’est pas révéler un grand secret que de le dire : la victoire est comprise dans le paquet-cadeau de la résolution de l’intrigue principale.
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