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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Science-Fiction, #David Cronenberg
La Mouche (The Fly - David Cronenberg, 1986)

Avec Cronenberg, il y a toujours une dose d’inéluctabilité. Une personne enclenche un processus d’irréversibilité, voire irrémédiable.

Ici, c’est Seth Brundle (Jeff Goldblum, épatant) qui s’y colle.

A une soirée, il rencontre la belle Veronica « Ronnie » Quaife (Geena Davis, toujours formidable), journaliste scientifique.

Seth est un génie. Rien d’autre. Il porte toujours la même tenue (ça évite de se poser la question de ce qu’on va mettre le matin), mange des cheeseburger (comme ça, pas besoin de se prendre la tête à faire à manger, et il est coiffé d’un magnifique brushing comme on en voyait dans les années 80.

Pour le reste, il a inventé une machine capable d’assouvir l’autre rêve l’humanité : la téléportation. Le premier étant le voyage dans le temps.

Ca fonctionne magnifiquement pour les bas. Un petit peu moins bien avec les babouins, mais avec un réglage, tout va mieux.

Alors il lui reste à accomplir le test ultime : se téléporter. Et il réussit !

Sauf.

Sauf qu’il a emmené avec lui une mouche. Et lors de la régénération (je vous passe les détails techniques), son ADN et celui de la mouche se sont mélangés.

Donc, Seth devient… Une mouche !

Progressivement. Doucement au début, puis les choses s’accélèrent.

 

Le voilà, le côté irrémédiable et irréversible du film : Seth devient mouche, sans retour possible. Devant les yeux effarés puis terrifiés de Ronnie.

L’idée du film, à l’instar de Seth est géniale. Et la transformation est véritablement bluffante. On assiste aux différents stades de développement de Seth la Mouche domestique avec émerveillement. N’oublions pas que le morphing ou tout autre trucage numérique n’est pas encore utilisé. C’est une technique à l’ancienne qui nous montre les différents aspects de Seth : le maquillage. Pas de fondu, des plans différents. A chaque rencontre, il continue sa mutation. Impressionnant.

 

Cronenberg est dans une phase de mutation. Il quitte peu à peu le côté gore du cinéma pour entrer dans des sujets un peu plus réalistes et moins sanguinolents (son film suivant sera *Faux semblant*, une autre histoire de mutation avec moins d’effets spéciaux).

Malgré tout, les effets un tantinet dégoûtants sont là, et Cronenberg s’en rit en les comparant avec les cheeseburgers chers à Seth.

Oui, c’est un remake. Oui, l’histoire n’est pas originale. Malgré tout, le rendu est assez admirable, si on met de côté l’aspect dégoulinant de certains effets…

 

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