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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Horreur, #T. Hayes Hunter
Le Fantôme vivant (The Ghoul - T. Hayes Hunter, 1933)

 

Le professeur Morlant (Boris Karloff) est mourant. Il a tout préparé& pour son passage dans un autre monde. A moins que ce soit un retour dans celui-ci : converti au culte des dieux de l’Egypte ancienne, il compte revenir à la pleine lune.

Mais ses héritiers, Ralph Morlant (Anthony Bushell) et Betty Harlon (Dorothy Hyson) sont deux variables qui n’étaient pas prévues pour ce retour. De même que son notaire, Broughton (Cedric « Séthi » Hardwicke), le pasteur Hartley (Ralph Richardson) ou encore l’Egyptien Aga Ben Dragore (Harold Huth)…

Bref, Morlant ne peut pas ressusciter en paix…

 

La vague d’épouvante a donc déferlé sur la vieille Angleterre, et qui mieux que Boris Karloff pouvait participer cela ? Et à nouveau, il interprète un personnage maléfique mâtiné de surnaturel. Bien sûr, on pense à La Momie qui est sortie l’année précédente,  pour l’aspect égyptien de l’intrigue, mais c’est surtout – encore une fois – son maquillage qui nous impressionne. Karloff était le digne héritier de Lon Chaney, et le maquillage de Morlant est dans la lignée de ceux du maître : un visage défiguré par le feu ou l’acide (les deux ?), et des yeux qui n’ont plus grand-chose d’humain. Un autre monstre !

 

Mais Karloff se fait désirer et n’apparaît pas tant que ça au final, les autres personnages prenant le contrôle de l’intrigue, le reléguant au second plan. Par contre, quand il est là, on en profite à fond, tant son personnage est aussi mauvais intérieurement qu’il est laid extérieurement.

Mais il n’est pas le seul : presque tous les protagonistes ont une part sombre : seuls Betty et Ralph y échappent. Il faut bien quelques personnages positifs.

Et puis il y a Kaney (Kathleen Harrison).

 

Rarement un personnage n’aura porté le qualificatif de soulagement comique (1). Ce n’est pas son action – déterminante, pourtant – qu’on retient de sa performance mais bien sûr les différentes situations amusantes qu’elle développe à son insu.

Même quand Morlant (le vieux) la rencontre, on ne peut s’empêcher de sourire.

Bien sûr, c’est son attirance pour Ben Dragore qui est l’élément dominant de cet aspect comique : elle est séduite par ce prince oriental qui ne rêve que d’une chose, se débarrasser d’elle !

Et au final, on en vient à préférer ses apparitions à celles de Karloff (enfin presque !).

 

Il faut dire que T. Hayes Hunter n’est pas James Whale et la présence de ce même Karloff ne suffit pas à donner la dimension nécessaire à ce genre de film. Certes, certaines situations sont pleinement dans le genre, mais il manque un petit quelque chose pour en faire un véritable film d’horreur, comme chez Whale, voire Browning. De plus, son retour à la vie n’a pas la dimension nécessaire par rapport à un tel événement.

De plus, il manque une véritable tension dans cette intrigue, malgré toutes les occasions offertes : encore une fois, on ne fait pas un grand film avec seulement des bonnes intentions.

 

Et c’est bien dommage, parce que tout était réuni pour cela.

 

  1. En VO : « Comic relief ». Personnage qui est là pour apporter un peu de légèreté dans un film qui en manque au premier abord…

 

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