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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Robert Rossen, #Drame

Eddie Felson (Paul Newman) est un jeune homme comme il faut. Il est bien habillé, bien coiffé. Bref, il présente bien. Rien à voir avec un quelconque Johnny Strabler qu’on pouvait croiser dans les années cinquante. Eddie joue au billard. Au straight pool : il annonce, il empoche la boule, il empoche les dollars.

Parce qu’Eddie est un arnaqueur. Il gagne sa vie en pariant sur des coups impossibles, ou en mettant une pile à un joueur imprudent qu’il a ferré.

Et à part le billard ? Rien. Il ne vit que pour sa. Ce n’est pas sa passion, c’est sa religion. Il ne se sent bien que dans une académie : le silence de la salle vide est celui d’une église.

Son rêve ? Battre Minnesota Fats (Jackie Gleason), champion incontesté depuis quinze ans.

Et quand il rencontre enfin le maître, il est lessivé : physiquement, et – bien entendu – financièrement. Alors il erre. C’est là qu’il rencontre Sarah (Piper Laurie). Elle est aussi paumée que lui, et boit comme un trou. Comme lui. Ils font penser à ce couple au comptoir, dans le tableau Nighthawks, d’Edward Hopper.

Mais Eddie veut se refaire et battre le champion. Il y parviendra, bien sûr. Mais à quel prix ?

Pour ce faire, il se laisse manager par Bert Gordon (George C. Scott). Mais son ascension vers la gloire s’accompagnera d’une descente qui ressemble bien à celle aux enfers. En voulant tout gagner – le match, la gloire, l’argent – il perdra tout : sa fierté, sa femme, sa raison de vivre.

Bien sûr, si on aime le billard, on va apprécier ce film. Mais ça n’est pas là qu’est le véritable intérêt. C’est ce trio infernal Eddie-Sarah-Bert qui est le plus important. C’est un trio de mélodrame : il y a une personne de trop. Et le déclencheur du drame, c’est Bert. Bert qui considère – à la première rencontre – qu’Eddie est un perdant-né (born loser). Mais qui va quand même lui remettre le pied à l’étrier. George C. Scott est formidable dans ce rôle. Avec sa tête de faux-jeton, et son attitude de caïd, il est le vrai gagnant du film. Eddie a beau se démener, finalement, Bert a raison : il n’est rien qu’un perdant.

Eddie Felson (Paul Newman) est un jeune homme comme il faut. Il est bien habillé, bien coiffé. Bref, il présente bien. Rien à voir avec un quelconque Johnny Strabler qu’on pouvait croiser dans les années cinquante. Eddie joue au billard. Au straight pool : il annonce, il empoche la boule, il empoche les dollars.

Parce qu’Eddie est un arnaqueur. Il gagne sa vie en pariant sur des coups impossibles, ou en mettant une pile à un joueur imprudent qu’il a ferré.

Et à part le billard ? Rien. Il ne vit que pour sa. Ce n’est pas sa passion, c’est sa religion. Il ne se sent bien que dans une académie : le silence de la salle vide est celui d’une église.

Son rêve ? Battre Minnesota Fats (Jackie Gleason), champion incontesté depuis quinze ans.

Et quand il rencontre enfin le maître, il est lessivé : physiquement, et – bien entendu – financièrement. Alors il erre. C’est là qu’il rencontre Sarah (Piper Laurie). Elle est aussi paumée que lui, et boit comme un trou. Comme lui. Ils font penser à ce couple au comptoir, dans le tableau Nighthawks, d’Edward Hopper.

Mais Eddie veut se refaire et battre le champion. Il y parviendra, bien sûr. Mais à quel prix ?

Pour ce faire, il se laisse manager par Bert Gordon (George C. Scott). Mais son ascension vers la gloire s’accompagnera d’une descente qui ressemble bien à celle aux enfers. En voulant tout gagner – le match, la gloire, l’argent – il perdra tout : sa fierté, sa femme, sa raison de vivre.

Bien sûr, si on aime le billard, on va apprécier ce film. Mais ça n’est pas là qu’est le véritable intérêt. C’est ce trio infernal Eddie-Sarah-Bert qui est le plus important. C’est un trio de mélodrame : il y a une personne de trop. Et le déclencheur du drame, c’est Bert. Bert qui considère – à la première rencontre – qu’Eddie est un perdant-né (« born loser »). Mais qui va quand même lui remettre le pied à l’étrier. George C. Scott est formidable dans ce rôle. Avec sa tête de faux-jeton, et son attitude de caïd, il est le vrai gagnant du film. Eddie a beau se démener, en fin de compte, Bert a raison : il n’est rien qu’un perdant.

Finalement, Eddie repart vers le néant qu’est devenue sa vie, pendant que Bert reste dans la salle : c’est lui le véritable arnaqueur.

Finalement, Eddie repart vers le néant qu’est devenue sa vie, pendant que Bert reste dans la salle : c’est lui le véritable arnaqueur.

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