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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Drame, #Clarence Brown, #Lon Chaney
The Light of Faith - The Light in the dark (Clarence Brown, 1922)

Un couple séparé.

Une jeune femme, Bessie (Hope Hampton), pauvre, dépense ses derniers dollars pour se payer une chambre.

Un jeune homme Warburton (E. K. Lincoln), riche, se remet dans le sud de l'Angleterre.

Affaiblie, Bessie tombe malade et dépérit. Sa logeuse et surtout son voisin du dessous, Toni (Lon Chaney) s'occupent alors d'elle.

Or, pendant une partie de chasse, Warburton trouve un vase ancien.

S'agit-il du Graal ?

 

Soixante-dix ans avant Terry Gilliam et son Fisher King (1991), Clarence Brown adapte la quête du Graal au monde moderne (celui de 1921-22). Malheureusement, ce film fut longtemps perdu et ressorti en 2003 (seulement), mais plus dans sa forme originale : les scènes de la légende du Graal, tournée grâce à un procédé en couleur, mais malheureusement, ce n'est plus d'actualité...

Il est clair, que pour nous spectateurs (avertis) deux noms retiennent notre attention : Clarence Brown (à la réalisation) et l'incontournable Lon Chaney.

Encore une fois, ce dernier interprète un mauvais garçon. Encore une fois, il tombe amoureux de la belle et frêle jeune fille. Et encore une fois, cet amour est impossible.

Mais, Graal oblige, Toni va connaître une (courte) rédemption. Amoureux (donc) de la belle Bessie et la voyant dépérir, il se rue chez Warburton afin de lui dérober le supposé Graal.

Pourquoi ? Parce que Bessie lui a raconté les vertus de ce précieux vase...

Tout comme Jack Lucas (Jeff Bridges), Toni décide de s'emparer illégalement du trophée. Mais si Jack entreprenait une quête chevaleresque, teintée d'une petite dose d'égoïsme, Toni ne veut que le rétablissement de Bessie. Avec au fond (tout au fond) de son esprit le secret désir d'un amour partagé. Parce que malgré l'allure patibulaire de Toni, ce n'est pas un gros méchant. Pas de violence envers elle, pas de menace, du respect et de l'admiration.

 

Clarence Brown nous propose donc un film édifiant, dans lequel les ombres ont un rôle à jouer. C'est dans l'obscurité que le Graal s'illumine, révélant son caractère divin. Ce sont aussi deux magnifiques ombres qui scellent le destin de Toni :

- Celle du policier qui est venu l'arrêter. Cette ombre se projette sur la porte qu'il vient d'ouvrir. C'est un homme qui tient un pistolet. On ne le voit pas, ce qui donne à cette ombre une dimension gigantesque : on ne peut pas échapper à la Loi.

- Au palais de justice à travers le verre dépoli d'un battant de la porte d'entrée, on aperçoit la silhouette de Toni, sauvé, qui commence à fumer. Il est tranquille. Mais sa tranquillité ne va pas durer : à travers le verre dépoli de l'autre battant, vient se poster un policier... Alors Toni s'en va, vers son destin (inéluctable).

 

Une autre rencontre aura obligatoirement lieu entre ces deux derniers personnages...

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