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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Peter Jackson, #Heroic Fantasy

La deuxième moitié des années 1990 a vu naître une révolution numérique au cinéma digne de la sortie du King Kong de Cooper & Schoedsack. C’était un déluge d’effets spéciaux, tous plus époustouflants les uns que les autres. Mais.

Mais l’histoire avait tendance à être creuse voire inexistante.

Et puis Peter Jackson est arrivé. Et là, on a pu voir ce que donnait une utilisation réfléchie et au service d’une intrigue d’effets numériques bluffant.

Il s’agit de la deuxième adaptation du roman de Tolkien. Mais cette fois-ci, c’est en décors réels, avec des acteurs en chair et en os. [Avec, peut-être, une préférence pour les yeux bleus…]

Et ce n’était pas gagné, parce que le livre est extrêmement connu et beaucoup d’amateurs d’heroic fantasy attendaient Jackson au tournant.

Pour ma part, difficile d’être déçu : l’histoire est respectée et les effets sont – je l’ai déjà écrit – époustouflants !

On suit avec délectation la formation de cette communauté qui veut sauver le monde. Et on est incrédule devant ces hobbits si petits mais si naturels : on ne s’est pas contenté de réduire les personnages, seule leurs tailles sont réduites, leurs têtes gardant des proportions normales. Et quand on voit Gimli (John Rhys-Davies), on se demande où est passé Salah, l’ami d’Indiana Jones !

Quant au reste, tout n’est que merveilles : les habitations hobbites, la dernière maison simple et la résidence de Galadriel sont des décors inoubliables.

La distribution est aussi très pertinente, Ian McKellen (Gandalf) en tête. Il arrive à passer d’un Gandalf pensif, très sérieux, à un autre Gandalf insouciant en un tournemain (« Toujours suivre son flair »). Christopher Lee (Saroumane) est un méchant toujours remarquable et Viggo Mortensen (Aragorn) un héros en devenir très séduisant au visage très doux. Et les femmes ? Deux retiennent notre attention : Arwen (Liv Tyler) et Galadriel (Cate Blanchett). Mais elles ne restent que des esquisses. Arwen ne prendra de l’épaisseur que dans le troisième épisode, quant à Galadriel, elle reste évanescente, personnage très secondaire du livre mais inoubliable grâce à l’interprétation de Cate Blanchett.

Enfin, il y a Elijah Wood (Frodo) et Sean Astin (Sam), ils ne prendront leur essor que dans le deuxième épisode.

Ayons aussi une petite pensée pour Sean Bean (Boromir), qui joue déjà un personnage qui meurt dans la première partie…

Il s’agit essentiellement de poser les bases du roman. Nous sommes dans un monde décalé où quatre races d’humanoïdes cohabitent… Mais de loin. Jackson, comme Tolkien avant lui, réussit à nous présenter ce monde comme plausible et s’appuie, pour ce faire sur des décors naturels extraordinaires. De plus, nous avons un grand méchant qui se résume à un œil – une armure habité au début) – mais certainement quelqu’un sans visage, dont l’âme (très) noire suffit et rend inutile une figure. Cette noirceur se retrouve dans l’anneau qui est l’autre être vivant du film : il ne cesse de vouloir être découvert. Autre signe de sa malfaisance terrible : quand Bilbo l’abandonne et le laisse tomber sur le sol, il ne rebondit pas. Il tombe lourd, dans un bruit mat, chargé de toute la méchanceté et toute la rouerie de Sauron.

Et puis il y a les combats. S’ils sont violents, ils n’en deviennent pas pour autant gore, ce qui donne un peu plus de tenue au propos : l’utilisation hyperréaliste de l’hémoglobine n’étant pas toujours un atout.

En attendant avec un plaisir anticipé et une impatience inchangée depuis quinze ans, la deuxième partie, une question reste en suspend tout de même : comment un type comme Steven Tyler (Aerosmith) peut-il avoir une fille aussi belle ?

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