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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Comédie, #Raoul Walsh
The lucky Lady (Raoul Walsh, 1926)

Cette femme chanceuse ne l’est pas tant que cela. En effet, la princesse Antoinette (Greta Nissen) élevée chez les sœurs, est rappelée dans son petit état, le San Guido. Le San Guido a pour source de revenus quasiment exclusive le casino et ses joueurs (1).
Elle doit revenir parce que la révolte gronde et la république menace de s’installer. Les conseillers de la monarchie – qui sont aussi propriétaires du casino – ont décidé de marier la princesse au grand-duc Ferranzo (Lionel Barrymore), joueur malchanceux s’il en est (1,5 million de dettes), et surtout grand amateur de femmes plus ou moins légères.

Bien sûr, elle n’en a pas envie, surtout qu’elle a fait la connaissance d’un Américain de passage dans sa principauté : le beau Clarke (William Collier Jr.), qui a révisé ses jugements quant à la beauté des femmes en apercevant la belle princesse.

 

 On aura tout de suite reconnu Monaco derrière cette principauté au casino tant couru, et dont les gardiens ne sont pas sans rappeler les militaire de la véritable enclave princière. De plus, la monnaie est le franc. Quatre ans après Foolish Wives, nous retournons donc là-bas, mais pour une histoire beaucoup plus légère.

 

On sent que Raoul Walsh s’est amusé en tournant cette histoire mélodramatique mais surtout comique. Rien n’est bien sérieux dans cette histoire, et c’est d’ailleurs un plaisir de revoir Lionel Barrymore faire rire, ce qui n’était pas très souvent le cas.

Et chose étonnante, le « méchant » de l’histoire (2) qui n’est autre que Marc McDermott ne meurt pas avant la fin. Ni d’ailleurs dans le reste du le film.

 

On retrouve chez la princesse une véritable héroïne de Walsh de par ses attitudes et sa mentalité.

Elle a beau sortir du couvent, on n’y croit pas une seconde : déjà, elle y est une pensionnaire dissipée, mais surtout, sa prestation en L’il’ Toni nous fait croire qu’elle n’a absolument rien appris de son passage au couvent. En effet, pour dénoncer le contrat de mariage qu’elle a dû signer avec Ferranzo, elle crée cette femme sulfureuse pour séduire le grand-duc et ainsi se libérer de ce pesant engagement.

 

Toni n’a absolument rien d’une princesse, mais plutôt une femme moderne telle qu’on en trouve aux Etats-Unis à la même époque. Elle n’a peur de rien et surtout pas de ce vieux coureur, et joue avec adresse ce rôle de femme fatale. Et là encore, on sent que tout le monde s’amuse sur ce film.

Et tout comme Antoinette, Clarke est lui aussi un pur héros walshien. Il est courageux et prêt à tout pour atteindre son but, même s’il semble absolument inaccessible : vous imaginez, une princesse avec un acteur…

 

Une princesse avec un acteur peut-être pas, mais un prince avec une princesse…

C’est arrivé trente ans après la sortie du film, presque jour pour jour.

 

Alors finalement, cette histoire n’est pas si absurde que ça. !

 

  1. J’aurai pu ajouter « malchanceux », mais dans un tel lieu ça tend vers le pléonasme.
  2. Ce n’est pas un criminel ni un salaud de quelque espèce, mais tout bonnement un homme d’affaires.
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