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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Douglas Fairbanks, #Theodore Reed
L'Excentrique (The Nut - Theodore Reed, 1921)

Charlie Jackson (Douglas Fairbanks) est un inventeur… Un peu fou. Tout est organisé, chez lui, pour rendre la vie plus facile. C’est comme ça.
Il est amoureux de la belle Estrell Wynn (Marguerite de la Motte) et veut l’aider dans son projet d’accueil des enfants défavorisé.

Mais, à chaque fois qu’il essaie de lui rendre service, rien ne va plus et ça se retourne contre lui. De là à le considérer comme un doux dingue…

 

Le titre français, pour une fois, est bien choisi. En effet, The Nut signifierait plutôt « le dingo » que « l’excentrique ». Il est vrai que Jackson est différent des autres – d’où cette excentricité – mais il n’y a pas de folie prononcée comme on pourrait l’imaginer d’un inventeur aux visées maléfiques. Ici, Jackson est un type presque normal à qui il arrive des catastrophes. Catastrophes qu’il provoque, mais dans un souci de bien faire. C’est l’amour qu’il voue à Estrell qui lui fait faire un peu n’importe quoi (c’est assez martelé dans les intertitres d’introduction du film).

 

Mais faire un film seulement avec ses déboires n’était pas suffisant : il fallait un méchant. Ici, c’est Philip Feeney (William Lowery) qui joue ce rôle. C’est une espèce de directeur de tripot clandestin, attiré lui aussi par la belle Estrell mais avec des vues plutôt éloignées de celles de Jackson. C’est donc un méchant typique de Hollywood : une façade propre – bien habillé et bien introduit dans les milieux aisés – qui cache de noirs desseins et des acolytes pas meilleurs que lui. Une réussite (condition sine qua non à la réussite d’un film…).

 

Encore une fois, c’est un film sur mesure pour Douglas Fairbanks (qui est aussi producteur et coscénariste) . D’une intrigue somme toute assez calme, il réussit à nous sortir le grand jeu : ça bondit, ça escalade, ça court… Bref, comme d’habitude, ça douglasfairbankse !

Mais en plus, l’ingéniosité intrinsèque à son personnage lui permet de se sortir des situations difficiles avec brio : en sous-vêtements, dans la rue, il s’en tire mieux qu’un autre qui est arrêté ; recherché par la police, il arrive à s’en tirer grâce aux statues de cire qu’il a « empruntées »… C’est un festival. Encore une fois.

 

Avec au passage une petite prouesse technique : à la recherche de sa fiancée, retenue prisonnière par l’infâme Feeney, il parcourt les conduits de chauffage. Nous assistons alors à une surimpression en transparence qui nous permet de suivre la progression de Jackson dans la maison, à l’insu des autres. 

 

Au final, un film très plaisant où Douglas Fairbanks s’en donne à cœur joie, sans moustache, et où les gags s’enchaînent magnifiquement.

 

Un délice.

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