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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Comédie, #Buster Keaton, #Herbert Blache
Ce Crétin de Malec (The Saphead - Herbert Blache, 1920)

L'esquisse d'un sourire. Juste un tout petit.

Buster Keaton sourit presque !

 

Wall Street, son univers impitoyable. Old Nick (William Henry Crane) est un vieux briscard de la finance. Sa richesse : la mine Henrietta, dans l'Arizona.

Il a deux enfants : Rose (Carol Holloway) et, Bertie (Buster Keaton). Rose est marié à Mark Turner (Irving Cummings) un courtier peu scrupuleux. Bertie est amoureux. De la belle Agnes (Beulah Booker), adoptée par sa famille.
Mais Mark a eu une affaire avec une danseuse, Henrietta Reynolds, qui menace de révéler son passé...

 

Il s'agit d'une adaptation de la pièce The new Henrietta de Winchell Smith, qui fut jouée sur scène par rien moins que Douglas Fairbanks. Keaton, qui était sous contrat avec Joe Schenk passe à la Metro (qui n'est pas encore Goldwyn Mayer) le temps du film. C'est d'ailleurs son premier long métrage, délaissant Roscoe Arbuckle pour cette comédie.

D'ailleurs, ce film tranche avec les autres films de Keaton : c'est un long métrage, certes, mais l'humour est moins présent, et moins démonstratif. Il s'agit d'une comédie du fait que tout se termine bien. Mais pour le reste, on est encore loin des autres longs métrages que Keaton va tourner dans les années qui vont suivre. très peu de cascades ou de situations burlesques. Alors on reste un peu sur sa faim.

Tout de même, on retrouve ici la tristesse légendaire du personnage de Keaton. Son allure de chien battu, comme si toute la misère du monde lui était tombée sur les épaules. Il y a aussi l'intimité qu'il partage avec sa fiancée, qu'on retrouve dans ses autres films : assis très proches, à regarder de petites choses, à s'échanger des petits riens...

Pour le reste, une histoire confuse où l'homonymie de la danseuse et de la mine sont prétextes à un quiproquo amenant la résolution de l'histoire.

Mais on sent que Keaton n'est pas bien à l'aise dans ce film. Il est un peu engoncé dans ce rôle de financier malgré lui. Ca manque de dynamisme et d'espace : d'aventure, quoi !

Ca viendra...

 

Mais le gros point noir de ce film est sans aucun doute l'adaptation française du titre original : The Saphead.

« Saphead » peut très bien se traduire par crétin. Mais « Malec »... Je sais bien qu'à cette époque, on francisait facilement les personnages du cinéma burlesque américain. Tout de même, si Charlot s'explique aisément pour Chaplin, on se demande où ils ont trouvé ce surnom. Et dire qu'il y a aussi eu « Frigo »...

 

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