D’un côté un « terroriste », appelons-le Ryder (John Travolta).
De l’autre, un aiguilleur du métro de New York, appelons-le Walter Garber (Denzel Washington).
Entre eux, une relation singulière et meurtrière va se créer : Ryder a pris le contrôle d’une voiture de la ligne 123 (d’où le titre) et en otage ses passager. Si la ville de New York ne paie pas immédiatement (1) dix millions de dollars – 10.000.000 $, c’est plus impressionnant comme ça – un otage sera exécuté à chaque minute de retard.
La course contre la montre commence.
Elle se terminera, comme toujours dans ces cas-là, dans le sang.
A nouveau, Tony Scott (feu le frère de qui vous savez) joue avec nos nerfs et avec aussi un certain panache.
Il a encore une fois réussi à engager Denzel Washington pour l’épauler dans cette histoire à suspense, et dans le rôle du méchant, il a fait confiance à John Travolta qui, depuis Pulp Fiction, se débrouille très bien dans les personnages passés du côté obscur.
Et encore une fois, on marche de bout en bout dans cette intrigue qui intègre des otages, des gros sous, et deux êtres humains pas si éloignés l’un de l’autre : si Ryder est un malfrat assumé, le passé de Garber n’est pas net, comme l’explique sa position d’aiguilleur, lui qui fut très haut dans la hiérarchie. Mais il n’est pas le seul au passé trouble : le maire de New York (James Gandolfini) a lui aussi des choses à se reprocher.
Bref, une intrigue avec des méchants mais surtout des « gentils qui ne le sont peut-être pas complètement.
Comme toujours avec Tony Scott, le rythme est soutenu et les effets de suspense sont au rendez-vous. Mais à cela s’ajoute sa façon – particulière ? – de filmer avec des ruptures temporelles par rapport à l’action : encore une fois, il (ab) use des ralentis pour mettre ne évidence certains points de l’histoire, mais on peut se demander, à un moment, si ces ruptures sont bien nécessaires. A cela s’ajoute des mouvements larges de caméra comme on en a l’habitude, avec, comme c’est le cas à un moment donné, une impression d’étourdissement face à cette surcharge de plans en mouvement.
Et c’est bien dommage parce que de l’autre côté, nous avons des acteurs dans le ton qui ne surjouent pas trop (Travolta) et nous emmènent avec conviction dans cette intrigue métropolitano-criminelle (2).
La confrontation Travolta-Washington tient ses promesses, Gandolfini est un maire somme toute fort sympathique malgré ses excès, et John « Jesus » Turturro est un négociateur à la hauteur.
Alors oui, cette prise du Pelham 123 (3) tient ses promesses, mais il faut tout de même passer sur les (mauvaises ?) petites habitudes de Tony Scott.
- Enfin en moins d’une heure…
- Je sais, je néologise. Ce n’est pas la première fois. Ce ne sera pas la dernière.
- Le titre original.