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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Muet, #Fred Niblo, #Douglas Fairbanks
Les trois Mousquetaires (The three Musketeers - Fred Niblo, 1921)

Une intrigue amoureuse entre la Reine Anne d'Autriche (Mary MacLaren) et Buckingham (Thomas Holding).

Un jeune cadet fougueux qui monte à Paris.

Trois mousquetaires qui passent leur temps à défaire les gardes du Cardinal.

Un cardinal Richelieu (Nigel de Brulier) qui intrigue à son tour.

Douze ferrets offerts.

Un bal.

Et au final, tout se termine bien.

 

Vous l'avez compris, Fred Niblo et Douglas Fairbanks s'attaquent au roman de Dumas.

Déjà que Dumas avait un tantinet écorné la vérité, que dire de cette version ?

C'est Méliès qui avait commencé à adapter cette histoire (1903). Et en 1921, Henri Diamant-Berger propose lui aussi sa version en douze épisodes.

Quoi qu'il en soit, il s'agit de la première adaptation américaine, et Douglas Fairbanks trouve un rôle à sa mesure : d'Artagnan.

Il n'a pas beaucoup à se forcer pour entrer dans le personnage : là encore, il brette, il bondit... Bref, il douglasfairbankse ! (peut-être pas autant qu'ailleurs, tout de même...)

Mais revenons sur l'intrigue. Alors que Diamant-Berger essaie de coller au mieux au roman, les Américains - déjà - prennent quelques libertés quant à l'histoire : les douze ferrets restent aussi unis que les mousquetaires (pas question d'en subtiliser deux), Bonacieux (Sidney Franklin) est devenu l'oncle de Constance (Marguerite de la Motte), et déjà, d'Artagnan tue Rochefort (Chez Dumas, d'Artagnan ne tue JAMAIS Rochefort !).

Mais qu'importe : Niblo nous offre un spectacle de bonne facture avec les épisodes principaux, même s'il s'arrête à la première moitié du roman. Pourtant, les éléments pour une suite sont là : l'épaule de Milady (Barbara La Marr) révèle déjà la fleur de lys... Mais il n'y aura pas de suite, ou plutôt si, avec le Masque de fer (1929), mais ceci est une autre histoire...

Et puis la distribution est alléchante : on reconnaît Eugene Pallette, encore mince, dans le rôle d'Aramis, George Siegmann dans celui de Portos, et Adolphe Menjou interprète Louis XIII, qui n'a rien d'un roi souffreteux et timide.

Quant à Richelieu, il est roué à souhait, mais manque tout de même d'un peu d'autorité : son côté un brin mielleux ne cadre pas vraiment avec ce personnage - qu'on imaginait plus - froid et calculateur. A ce propos, dans Vingt Ans après (Alexandre Dumas, 1845), d'Artagnan et ses amis rendent hommage au grand Cardinal, qu'ils regrettent, devant alors négocier avec Mazarin.

 

Force est de constater que dans les mêmes décors (ou à peu près), un an plus tard, Max Linder donnera une version toute personnelle de cette même histoire : l'étroit Mousquetaire. Non seulement il conservera quasiment la même structure que le film de Niblo, mais il fera exploser l'intrigue dans une série de gags formidables.

Quoi qu'il en soit, on apprécie cette version avec un d'Artagnan inoubliable, même si Douglas Fairbanks a interprété des rôles plus enlevés : il faut attendre longtemps pour que l'intrigue s'emballe, et surtout, il ne bondit pas autant qu'il peut le faire dans Le Pirate noir ou encore Robin des bois.

 

Mais ne boudons pas notre plaisir !

 

[Un « intruse » s'est glissée dans la photo, saurez-vous la retrouver ?]

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