Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Guerre, #John Frankenheimer
The Train (John Frankenheimer, 1964)

2 août 1944.

Le colonel von Waldheim (Paul Scofield) visite le Musée du Jeu de Paume, y rencontrant la conservatrice Melle Villard (Suzanne Flon). Il est surtout là pour lui annoncer qu’il va repartir en Allemagne avant que les Alliés arrivent à Paris. Mais en outre qu’il emmène les chefs-d’œuvre de son musée.

Elle prévient alors le réseau de Paul Labiche (Burt Lancaster), à l’intérieur de la SNCF, lui demandant d’empêcher ce train d’arriver à destination.

C’est ce qu’il va faire, mais à quel prix…

 

Tourné entre Le Jour le plus long (1960) et Paris brûle-t-il (1966), l’intrigue du film se situe entre les deux événements décrits. Et si les noms ont été changés, l’histoire originale a bel et bien eu lieu, Melle Villard s’appelant en réalité Rose Valland (1898-1980), dont le livre a inspiré le scénario.

Et tout comme les deux autres films, il est tourné en France, mélangeant les acteurs de différentes nationalités et notoriétés.

 

Côté Américain, outre Lancaster, c’est surtout dans l’équipe qui a tourné qu’il faut trouver ces ressortissants : Arthur Penn qui commença le tournage fut même remplacé par un autre Américain crédité au générique, John Frankenheimer. Côtés britannique, peu de ressortissant, on trouve l’essentiel de la distribution venant de France et d’Allemagne, dans un souci de  réalisme. Sauf que…

Sauf que comme René Clément deux ans plus tard, Frankenheimer & C° ne laissent pas les acteurs s’exprimer dans leur propre langue, donnant une artificialité dommageable, les seules versions disponibles étant ou tout en Anglais ou tout en français et en allemand, ce qui semble presque préférable, malgré tout…

 

Quoi qu’il en soit, cette histoire étonnante de tableaux sauvés par des cheminots s’inscrit dans la grande épopée de la SNCF pendant la Seconde Guerre Mondiale, près de 20 ans après La Bataille du rail.

Mais alors que le premier film de René Clément reste au niveau humain et d’une certaine façon ordinaire, ici, c’est avant tout un film porté par Burt Lancaster, chef de réseau et de service(s), véritable poison pour son homologue ennemi, von Waldheim.

Mais malgré tout, il est assisté de quelques grands noms du cinéma français, spécialisés dans les seconds rôles : Jacques Marin, Albert Rémy, Charles Millot, ainsi que Jeanne Moreau, l’autre femme du film.

 

Alors c’est bien fait, on passe un petit peu plus de deux heures en bonne compagnie, Lancaster ayant demandé un peu plus d’action que dans son « grand » film précédent (1). Et Frankenheimer s’exécute, réalisant un film honnête dont l’intrigue avait tout de même un bon potentiel de réussite, ce qui fut bien sûr le cas. Et parmi les images qui restent du film, on repense à cette boucle que fait le train emportant les Allemands qui se voient déjà chez eux alors qu’ils reviennent à leur point de départ…

De plus, Frankenheimer utilise peu de trucages et a réellement envoyé des trains se télescoper, pendant que Burt Lancaster réalisait lui-même les différentes cascades ferroviaires.

 

Pour ma part, c’est un film que j’ai vu dans mon enfance et qui a gardé le même charme qu’au début, même si je sais très bien comment tout va se passer. Certes, la Résistance de la SNCF ici est moins authentique que dans le film de Clément. Et mon seul regret c’est de ne pas entendre les répliques de Michel Simon qu’il avait tournées en français : pour cela, il faut s’éloigner de la VO, ce que j’ai beaucoup de mal à faire…

(1) Le Guépard. C’est sûr, en mettre moins était plutôt difficile…

Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog