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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Bob & Peter Farrelly
Mary à tout Prix (There's something about Mary - Bob & Peter Farrelly, 1998)

Elle - Mary (Cameron Diaz) – est jeune, belle et spirituelle.

Lui – Ted (Ben Stiller) – est aussi jeune mais a des bagues aux dents et un sourire de niais.

C’est le dernier événement du Lycée : la « Prom ». Et contre toute attente, elle veut bien qu’il l’y accompagne.

Treize ans après, ils se sont perdus de vue, mais Ted a rudement envie de revoir Mary, son amour de jeunesse.

 

Les frères Farrelly (Bobby & Peter) – encore une paire de frères – n’ont plus rien à perdre : leur film précédent – Kingpin – fut un fiasco terrible. Alors ils se lancent dans une comédie franchement débridée. C’est grinçant, incorrect, iconoclaste et formidablement drôle.

Bref, une réussite inattendue, mais ô combien méritée.

Et ce n’était pas gagné. Si Ben Stiller et Cameron Diaz sont des stars reconnus vingt ans après, il n’en allait pas de même à la sortie du film. C’est d’&ailleurs ce long métrage qui nous les a révélés. La vraie star reconnue du film, c’est Matt Dillon (Pat Healy, un détective ringard), pour la première fois dans un rôle comique.

Mais dès son apparition, on sait tout de suite qu’il va être caricatural : il possède une fine moustache, un tantinet beauf qui rappelle celle des séducteurs du temps du muets ou alors les méchants de cette même période. Et ici, Dillon est un mélange des deux avec le côté parodique et lourd magnifiquement assumé.

Il en va de même pour le reste de la distribution : on a soit des illustres inconnus (1), soit des seconds rôles : Chris Elliott (Dom), entre autres, s’était distingué dans le cultissime Groundhog’s Day.

 

Comme écrit précédemment, les Farelly n’avaient plus rien à perdre : ils se sont lâchés. Et rien n’est épargné aux spectateurs : du sexe, de la violence, de la cruauté envers les animaux et un langage inadmissible dans les autres films de la même période, avant pou après. Mais les ficelles étant tellement grosses que pas une seule fois on n’est outré par ce qu’on peut voir ou entendre.

 

Il faut voir Pat Healy se comporter comme un véritable abruti, tirant profit des handicapés ou encore ranimer un chien qu’il a un tantinet trop shooté. Ou encore Ted se préparant à son rendez-vous avec Mary, déchargeant son flingue (2) en matant de la lingerie sexy sur un journal en noir et blanc. Sans parler de Magda (Lin Shaye) – la voisine de Mary – exhibant ses seins flasques…

On pourrait continuer cette liste à l’envi tant le film regorge de moments comiques d’un goût pas toujours subtile voire carrément douteux…


Avec en prime un couple de musiciens de rue, assumant le rôle de narrateurs (3), et qui commentent l’action à chaque moment clé de l’intrigue. Inutiles autant que réjouissants.

C'est une comédie totalement libre dont le ton est de moins en moins possible avec l’émergence d’un communautarisme acerbe où chaque groupe ne sait plus rire de soi et de ses travers, amenant des protestations inutiles et liberticides, quand ce ne sont pas carrément des menaces de mort parfois mises à exécution.


En attendant, continuons de rire de cette comédie foutraque où l’humour plus ou moins corrosif est le seul véritable moteur du film, amenant des situations plus abracadabrantesques les unes que les autres, et où par-dessus tout, les acteurs et l’équipe de tournage se sont franchement amusés, comme le montre le générique de fin.


A (re)voir sans modération.

 

  1. des gens qu’on connaît maintenant, mais pas beaucoup à l’époque.
  2. Terme on ne peut plus adéquat !
  3. On peut même parler de coryphée.

 

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