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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Jim Abrahams, #David Zucker, #Jerry Zucker
Top Secret (Jim Abrahams - David Zucker - Jerry Zucker, 1984)

En 1974, Blake Edwards réalisait The Tamarind Seed (la graine de tamarinier), un drame d’espionnage avec Julie Andrews et Omar Sharif. Le traducteur français du titre avait opté pour une expression plus accrocheuse et reprenant en partie le thème du film : Top Secret.

Alors quand le film s’ouvre sur le même Omar Sharif qui se bat sur le toit d’un train, on pouvait penser qu’on retrouvait Feodor Sverdlov pour une nouvelle aventure.

Mais c’était sans compter sur le point d’exclamation du titre de ce film…

Ici, l’intrigue tourne autour du chanteur américain Nick Rivers (Val Kilmer), invité par le l’Allemagne de l’Est pour un festival culturel.

Mais ce qui devait être une série de concerts devient une histoire d’espionnage et de résistance à ce régime, suite à la rencontre que fait Nick en la personne de Hillary Flammond (Lucy Gutteridge), dont le père (Michael Gough) est prisonnier du régime.

On y rencontrera aussi la Résistance française et leur chef La Torche (Christopher Villiers).

 

Le trio ZAZ (1) a encore frappé !

Deuxième film du trio, Top Secret est, avec Airplane, certainement le plus réussi. On y retrouve le même esprit comique pas toujours léger mais avec un rythme gaguesque plus soutenu, l’arrière-plan étant parfois aussi comique que ce qu’on voit en avant-scène : voir à ce sujet l’arrivée du général allemand au restaurant, ce qu’il se passe derrière est digne d’attention.

Et à propos de général allemand, dans cette intrigue les dirigeants est-allemands sont tous en uniforme. Et ces uniformes ne sont pas sans rappeler la SS, les deux lettres étant remplacées par deux barres sur ces mêmes uniformes : on y retrouve même la distinction vert-de-gris et noire comme du temps des nazis.

Cette militarisation explique alors la présence de la résistance, dont les membres sont français, ou tout du moins leurs patronymes : Du Quois (Harry Ditson), Déjà Vu (2) (Jim Carter) ou encore Latrine (Dimitri Andreas) traduit – bizarrement – en La Treille (3).

Sans oublier bien sûr, les références au cinéma comme dans Airplane, dont l’incontournable Jaws qui est encore une fois utilisé. Outre celui-ci, on trouvera quelques références à La grande Evasion (Val Kilmer à moto), Sherlock Holmes (Peter Cushing et la loupe), les hélices d’avion de Casablanca et en point final The Wizard of Oz (je vous laisse découvrir si ce n’est déjà fait).

 

Bref, ce n’est pas du tout sérieux mais l’objectif étant de faire rire, notre trio y parvient sans problème, utilisant toute sorte de ressorts comiques à leur disposition : jouant sur les mots les situations ou l’aspect psychologique des personnages sans oublier une petite pointe d’autodérision.

En prime, nous avons droit à la belle voix de Val Kilmer qui interprète quelques succès de Nick Rivers qui ne sont pas sans rappeler ceux des Beach Boys (4), et bien sûr Elvis dont le personnage de Nick Rivers est inspiré : le Tutti Frutti de Little Richard est un moment très sympathique avec en final une référence à Jimi Hendrix et the Who. Que du beau monde...

 

  1. Zucker-Abrahams-Zucker
  2. Avec le U prononcé à la française [y]…
  3. On se demande bien pourquoi. Est-ce par crainte que le public français ait oublié la signification de ce mot ?
  4. Le générique final indique d’ailleurs que le tube que nous entendons au début est inspiré de plusieurs chansons des garçons de plage.
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