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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Comédie, #Muet, #Charles Brabin, #Colleen Moore
Le Lys de Whitechapel (Twinkletoes - Charles Brabin, 1926)

Twink « Twinkletoes » Minasi (Colleen Moore) est la fille d’une danseuse et d’un peintre en bâtiment (Tully Marshall). Bien sûr, elle ne rêve que de devenir comme sa regrettée mère.

Mais le milieu dans lequel elle vit n’est pas des plus agréables : Limehouse (1), où la violence et le crime sont monnaie courante.

Parmi les personnages patibulaires de l’endroit, Chuck Lightfoot (Kenneth Harlan) : c’est un boxeur, marié, qui n’est pas insensible au charme – naturel – de Twinkletoes (2).

Mais il est marié, et surtout, le père « formidable » de Twink ne l’est pas tant que ça : il est, lui aussi un voleur.

 

Il s’agit d’un film sur mesures pour Colleen Moore qui apparaît à nouveau en flapper, mais avec toutefois une différence notable : elle est blonde !

Pour le reste, elle est pimpante et a même appris à danser pour le film : elle enchaîne d’ailleurs entrechats et pointes avec beaucoup de grâce.

A ses côtés, on retrouve le vétéran Tully Marshall à nouveau dans un rôle plutôt positif et un Kenneth Harlan tout en muscles. Sans oublier un méchant récurrent du cinéma de l’époque : Warner Oland qui interprète le maître de ballet Roseleaf (« Feuille de rose »), plus porté sur les danseuses que sur les ballets. Ici encore, il est un personnage très négatif qui essaie d’abuser de la jeune et innocente Twink.

 

Si le film est plaisant à regarder – surtout grâce à la belle Colleen – il semble que Charles Brabin hésite quant au genre qu’il tourne : on ne sait s’il s’agit d’une véritable comédie ou d’un drame, les deux thèmes étant longtemps effleuré pendant les deux tiers du film environ.

Puis, il semble que son choix fût arrêté, et le drame l’emporte. Mais dans les grandes longueurs : la femme de Chuck dénonce le père, le père est arrêté et emprisonné, Roseleaf profite de l’émotion de Twink et la fait boire pour pouvoir plus facilement abuser d’elle… C’est absolument apocalyptique.

 

Mais rassurez-vous, nous avons droit à une fin heureuse même si on peut la considérer comme « téléphonée » : très convenue, quoi, voire un tantinet hors de propos. En effet, après les événements tragiques évoqués ci-dessus, Twink s’enfuie. On la retrouve, sans transition, à la campagne, ses chaussons de danse ayant été remplacés par des chaussures plus adaptées aux activités agricoles.

Malgré tout, on remarque quelques éléments techniques notables comme des travellings divers et un recours à la surimpression surtout pour les séquences de danse, quand Twink rêve.

 

Mais Colleen Moore est là, et c’est une raison suffisante pour apprécier ce film pas si petit que ça, où l’action se situe en Angleterre, ce qui permet l’ingestion d’alcool par les différents protagonistes sans vraiment encourir les foudres des censeurs : 1926 se situe en plein milieu de la période de Prohibition !

 

  1. Hello professeur Allen John.
  2. Littéralement « Orteils qui scintillent ». Chuck lui est « pied léger ».
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