Nous retrouvons Eddie Brock (Tom Hardy) après sa première aventure, accompagné de son drôle de monstre, Venom, pour une suite tout aussi décoiffante, même si, suite oblige, nous n’arrivons pas au sommet du premier opus.
En effet, il n’y a plus la découverte de ce personnage plus ou moins consistant, ni la même dose d’humour. C’est une série de séquences toutes plus spectaculaires les unes que les autres, la nouveauté en moins.
Donc Eddie est à nouveau un journaliste en vue – même si son domaine n’est pas très proche du NY Times – et cette fois-ci, accompagné de son doppelganger, il doit combattre un ennemi autrement plus redoutable que Riot (Riz Ahmed) : Carnage. Carnage c’est, comme il le dit lui-même, le fils de Venom. Il faut dire que ce dernier s’est énervé après le tueur en série Cletus Kasady (Woody Harrelson) lors d’une entrevue qui aurait due être finale : malheureusement, Kasady a mordu au sang Brock, récupérant alors un bout de Venom qui va cohabiter avec cet hôte prometteur.
Bien sûr, tout cela se règlera dans une confrontation finale entre les deux créatures. Et vous devinez aisément qui va l’emporter.
Bref, pas beaucoup d’originalité dans ce deuxième épisode : plutôt un vieux couple qui se chamaille avant de se retrouver pour joindre leurs forces contre un ennemi hautement redoutable. Et même si Andy « Gollum » Serkis s’en sort honorablement, on reste tout de même sur sa faim : seule les problèmes de couple entre Brock et Venom nous tirent un sourire (parfois), mais tout le reste semble tout de même un tantinet « déjà vu ». Même la relation entre Eddie et son ex Anne (Michelle Williams) n’arrive pas vraiment à faire pleinement décoller le film.
On est chez Marvel, mais on a du mal à distinguer ce film de la quantité d’autres qui ont été tournés depuis une vingtaine d’années. Là où Venom (2018) se distinguait par une certaine originalité, ce deuxième chapitre aurait tendance à rentrer dans le rang.
De plus, si Cletus Kasady est – grâce à sa créature – un terrible méchant, il manque tout de même d’une certaine épaisseur : entrevu en séquence finale (pendant les crédits de fin), on a très peu d’indication sur son personnage. E-t ce n’est pas la séquence d’introduction qui explique sa relation avec Shriek (Naomie « Moneypenny » Harris) qui nous apporte beaucoup de précisions : seul une illustration dessinée nous fait entrevoir qui est ce personnage dangereux. Mais on aurait tout de même attendu un méchant plus significatif – ou out du moins voulu voir comment il en était arrivé dans le couloir de la mort, et surtout en Californie !
Et non. Nous avons seulement droit à un affrontement spectaculaire (quand même !) mais pas autre chose.
Mais il reste un espoir : la séquence (que tout le monde attend) en fin de film nous promet un troisième opus prometteur (1) avec ne chute des plus étonnantes. Mais c’est tout de même un peu décevant : difficile de son consoler avec une éventualité. On aurait préféré un contentement plein et surtout immédiat.
- Méfions-nous tout de même : on sait comment cela se passe la plupart du temps, ces séries…