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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Guerre, #King Vidor, #Audrey Hepburn
Guerre et Paix (War and Peace - King Vidor, 1956)

1805-1812 : les Guerres napoléoniennes vues de la Russie éternelle, à travers les yeux de trois « jeunes » gens : Pierre Bezoukhov (Henry Fonda), Andrei Bolkonski (Mel Ferrer) et surtout la belle Natasha Rostov (Audrey Hepburn).

 

Il s’agit ici « seulement » de la deuxième adaptation cinématographique du roman de Tolstoï, la première étant un muet russe de 1915, et à ce jour la seule qui fut tournée à Hollywood (1).

Il faut dire que le roman de Tolstoï est assez conséquent, à en juger par le script original qui comportait cinq cents pages environ.

N’ayant pas (encore) lu ce « pavé », je ne me prononcerai pas sur la fidélité de cette adaptation, et de toute façon, au cinéma, tout est permis…

Même de prendre Henry Fonda pour interpréter Pierre, malgré son âge avancé par rapport à son personnage : Pierre n’a qu’une vingtaine d’années alors que Fonda en a déjà cinquante et un quand le film sort. Il en va de même pour Audrey Hepburn et Mel Ferrer, même si la différence est moins importante.

 

Le film s’inscrit dans une vague de superproductions plus ou moins internationales, de ces grandes fresques au souffle épique, et en cette même année, les spectateurs pourront aussi voir entre autres Les dix Commandements de Cecil B. DeMille (octobre), ou encore Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy (décembre). Et au vu de la distribution, on comprend facilement pourquoi ce film fut classé dans la rubrique films étrangers : la distribution et l’équipe technique comprennent essentiellement des acteurs et techniciens italiens.

 

Autant le dire tout de suite : le film partage avec le roman son ampleur : 3 heures vingt qu’on sent passer et qui peuvent rebuter ou du moins qui n’encouragent pas à le visionner souvent !
Et je ne parle pas des vingt-cinq minutes supplémentaires qui furent présentées aux spectateurs de l’époque, ces 25 minutes ayant été supprimées pour une exploitation ultérieure à la télévision et en DVD.

Il est clair que le film de Vidor est un véritable pavé lui aussi et qu’on n’y trouve pas vraiment le souffle épique qu’on aurait espéré y trouver.

Certes ? Audrey Hepburn est à chaque apparition un enchantement (la première amène immanquablement le sourire à nos lèvres), mais la surenchère l’emporte sur tout le reste et on frise tout de même l’indigestion, tant cette adaptation est dense et empesée.

 

Même les scènes batailles n’ont pas l’intensité attendue, l’action s’enlisant aussi profondément que les bottes des soldats pendant la débâcle (2).

On a connu King Vidor beaucoup plus inspiré, et même si le trio de stars en tête d’affiche ne déçoit pas, on se surprend tout de même à bailler.

Et Henry Fonda n’est vraiment plus un jeune premier (3).

 

  1. Enfin presque puisque le film de Woody Allen Love and Death est d’une certaine façon une comédie fortement influencée par l’intrigue de ce roman. De plus, ce film fut considéré comme étranger et concourut dans cette catégorie aux Oscars de 1957.
  2. Qu’elle soit militaire ou résultant de la fonte des neiges.
  3. Il a d’ailleurs reconnu qu’il était un tantinet trop âgé, mais que voulez-vous, il faut bien vivre…
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