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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Nancy Meyers
Ce que veulent les Femmes (What Women want - Nancy Meyers, 2000)

Nick Marshall (Mel Gibson) est un homme à femmes. Fils (sans père) d’une danseuse de revue, il a fréquenté très tôt les coulisses des cabarets et a donc acquis quelques prédispositions dans ce domaine.

Il est séduisant, à de l’humour et assure au lit.

Evidemment, une fois arrivé à ses fins, il jette sa conquête et passe à une autre.

Bref, Nick Marshall est un sale con.

Nick travaille dans une agence de pub : il est brillant et son boss Dan Wanamaker (Alan Alda) veut le nommer à la tête de sa branche. Mais au dernier moment, c’est une autre personne qui prend sa place. Pire que cela : c’est une femme, Darcy McGuire (Helen Hunt).

Et puis vient l’accident : il s’électrocute dans sa baignoire avec son sèche-cheveux (quelle idée, aussi !).

Quand il se réveille le lendemain matin, il possède un nouveau don : il peut entendre les pensées des femmes…

 

Il y a dans ce beau film de Nancy Meyers comme une parenté avec le magnifique Groundhog Day d’Harold Ramis.

En effet, Nick est un personnage dans la lignée que le prétentieux Phil Connors (Bill Murray) : outre son arrogance de mec qui se trouve irrésistible, il est macho misogyne et tout autre terme dans cette rubrique.

Inutile de dire que l’arrivée de Darcy à « son » poste est une catastrophe. Et même pire que cela, puisque c’est avant tout une femme.

Rapidement, il se serait retrouvé à la traîne dans la nouvelle ligne décidée par Darcy.

Mais son « don » va lui permettre d’évoluer.

 

En effet, Nick va changer progressivement, les pensées intimes de ce qui furent ses « cibles » vont lui faire découvrir un nouveau monde où les femmes sont autre chose qu’un objet décoratif qu’on accroche à son bras et qu’on range dans son lit.

Et là encore, comme chez Ramis, cette nouvelle faculté va lui permettre de s’amender : bref, l’indispensable Rédemption qui tient à cœur aux Américains.

 

Cette rédemption, comme pour Phil Connors le rendra meilleur et surtout humain. Voire féminin (1). Et de ce côté, Nancy Meyers réussit son coup : Mel Gibson est tout en nuances, très loin d’autres rôles plus physiques dans lesquels il était un peu cantonné (Mad Max, L’Arme fatale…).

Le public s’amuse des « intuitions » de Nick à propos des pensées intimes des femmes qu’il révèle avec l’habileté – malhonnête dans un premier temps – qu’il a acquise dans son travail.

Et on sent que le beau Mel lui aussi s’est amusé : sa féminité s’épanouissant, son jeu en fait autant pour notre plus grand plaisir.

 

C’est un film très réjouissant où les femmes – les plus nombreuses – sont montrées différemment. Et celles qui ont été retenues pour affronter Nick/Mel sont à la hauteur du challenge : transformer un sale con en humain.

Helen Hunt est toujours juste : la dernière séquence la montre se décomposant quand arrive l’explication finale est un moment très émouvant où Nick atteint le point maximal indispensable pour son rachat. C’est malgré tout elle – et ce n’est que très normal – qui a le dernier mot : la dernière réplique de Nick est, à ce sujet, absolument pertinente (2).

 

 

  1. la célèbre « part féminine » des hommes dont beaucoup ne veulent pas entendre parler.
  2. Allez (re)voir !
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