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Le Monde de Djayesse

Le Monde de Djayesse

Un peu de tout : du cinéma (beaucoup), de l'actu (un peu) et toute cette sorte de choses [A bit of everythying: cinema (a lot), news (a little) and all this kind of things]

Publié le par Djayesse
Publié dans : #Cinéma, #Robert Zemeckis
Qui veut la Peau de Roger Rabbit ? (Who framed Roger Rabbit? - Robert Zemeckis, 1988)

30 ans.

Il y a trente ans cette année, sortait ce film, attendu de pied ferme par tous les cinéphiles, qui n’avaient qu’une question : sera-t-il à la hauteur ?

La réponse est toujours oui.


Certes, ce n’est pas la première fois qu’on mélange des dessins animés et des images réelles : Anchors Aweigh (Gene Kelly dansait avec Jerry la souris), Señor Droopy (ce dernier rencontrait finalement Lina Romay) ou encore Mary Poppins,  pour ne citer que ceux-là.

Mais avec ce film, Robert Zemeckis et Richard Williams ont créé un film où la place des personnages dessinés (toons) est primordiale et continue.

Pour ce faire, ils ont créé un nouveau personnage formidable : Roger Rabbit.

 

Roger est l’héritier de la grande époque des dessins animés de studios, un tantinet tombés en désuétude depuis les années 1960.

Il est un lapin comme Bugs Bunny, embrasse comme Screwball Squirrel, est maladroit et malchanceux comme Sylvestre, le coyote et Spike réunis, et aussi dingue que l’était Daffy Duck à ses débuts.
Et Roger personnifie très bien l’esprit du film où tous les grands noms des dessins animés de studios Warner Bros, MGM, Disney et Universal  sont présents, comme une grande famille, en l’occurrence la communauté de Toontown, abritant tous ces héros archicélèbres et appréciés.

Et en plus, ces deux réalisateurs ont fait appel à quelques voix célèbres encore en vie pour certains : l’incontournable Mel Blanc, la voix des studios Warner Bros (Daffy Duck, Bugs Bunny, Titi, Sylvestre, Porky Pig), ainsi que Mae Questel, la voix historique de la craquante Betty Boop – 79 ans tous les deux quand le film sortit.

 

Ce film est un ravissement sur beaucoup de points, amenant en même temps différents niveaux de compréhension, satisfaisant donc aussi bien les enfants que les adultes. C’est aussi un film qu’on n’a pas fini de voir et revoir tant le nombres de personnages utilisés est énorme. Mais après quelques visionnages, je ne retrouve toujours pas deux d’entre eux qui sont pourtant cités par Angelo (Richard Ridings) à Eddie Valiant (Bob Hoskins, pour une fois en tête d’affiche, lui qui fut un grand acteur souvent dans des seconds rôles) :

  • Chilly Willy (ça ne me dérange pas tant que ça)
  • et surtout l’un des personnages les plus déjantés du dessin animé, création 100% Tex Avery : Screwball Squirrel, alors qu’on aperçoit rapidement son comparse (et souffredouleur) Meathead, un chien un peu idiot et surtout endormi.

 

Bien sûr, la révolution visuelle qu’a amenée le numérique peut nous faire regretter la différence de qualité d’image, mais c’est justement de cette véritable différence que naît la prouesse. Les interventions des personnages dessinés sont d’une grande précision, aidées par des acteurs justes dans chaque situation.

 

Un tel film, aujourd’hui ne possèderait sans doute pas le charme de celui-ci. En effet, c’est le mélange d’effets normaux (jets d’eau, bouche qui se ferme…) et de personnages dessinés, ajoutés ensuite dans une sorte d’incrustation inversée*, qui fait tout le sel du film, dépassant allègrement les tentatives antérieures (voir ci-dessus).


C’est un véritable régal visuel, avec toutefois un petit bémol : décidément, les personnages réels qui se comportent comme des toons sont beaucoup moins drôles que leurs acolytes à deux dimensions.

 

 

* le dessin animé d’ouverture reprend en partie les présentations et musiques de ceux des studios Warner Bros (accord initial et rideau rouge) et MGM (têtes des personnages dans un halo de lumière)

 

** les scènes réelles avec les acteurs servent de décor à l’évolution des toons, et non le contraire en ce qui concerne ce procédé

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