Un jeune garçon (Jahzir Kadeem Bruno) a perdu ses parents dans un accident de voiture. Il est recueilli par sa grand-mère (Octavia Spencer), une femme formidable, un tantinet rebouteuse (des secrets qui se transmettent de mère en fille…). Mais une sorcière apparaît en Ville. La grand-mère et le petit-fils fuient et s’installent dans un hôtel très luxueux. Donc tout devrait bien aller, mais les sorcières ont un congrès dans ce même hôtel, décidées à se débarrasser de tous les enfants, qui leurs sont insupportables (moralement et surtout physiquement).
Notre jeune garçon est découvert et se retrouve transformé en souris, avec deux autres rongeurs dans le même cas. A eux trois, aidés de la même grand-mère, ils vont contrecarrer les plans diaboliques de la Grande Sorcière (Anne Hathaway).
Dommage.
Zemeckis revenait avec un nouveau film, il adaptait le génial Roald Dahl, et en plus, il maîtrise les effets spéciaux. Bref, tout est là pour passer un très bon moment. Et en fait, ce moment n’est pas si bon que ça. Il manque quelque chose pour que ce soit extraordinaire, mais non. Ca reste tout de même plat. Le seul moment où ça s’envole, c’est quand les sorcières se transforment en rats, créant une scène de chaos délirante. Pour le reste, c’est un film très (trop ?) sage avec finalement peu de moments véritablement réjouissants.
Certes, Octavia Spencer est encore une fois formidable, tout comme Anne Hathaway, même si cette dernière a une légère tendance à surjouer. Même si son personnage est outrancier, ça fait tout de même beaucoup (trop).
Et pourtant, quand on apprend, dans le générique de fin que des gens comme Guillermo del Toro (scénario & production) ou Alfonso Cuarón (production) ont participé au projet, on ne peut s’empêcher de penser qu’on assiste à du gâchis. On pouvait s’attendre à mieux de leur part.
Mais non. C’est un petit film avec quelques beaux effets spéciaux, mais pas de quoi être transporté, ni même vraiment rêver. Oui, c’est bien léché, mais c’est tout. Zemeckis nous a habitué à largement mieux : son film précédent, par exemple (Marwen, 2018).
Et c’est d’autant plus dommage que Roald Dahl est toujours une source d’inspiration formidable pour des longs-métrages (1). Mais pas là.
Oui, dommage. Vraiment.
PS : vous avez remarqué qu’il y avait un homme parmi l’assemblée de sorcières ? Vous avez donc aussi remarqué que c’est le seul qui ne se transforme pas (devant nous en tout cas) ?
- Ou des courts (Lambs to the Slaughter, 1958)