Dans un futur proche, l’humanité a commencé une nouvelle mutation, amenant des personnes à devenir fortement différente : des mutants.
Et comme d’habitude, quand quelque chose est nouveau et surtout différent, les hommes sont méfiants voire agressifs sinon plus.
Alors ces mutants capables de traverser les murs, lire dans les esprits ou encore s’auto-régénérer sont montrés du doigt par les politiques – dont le sénateur Kelly (Bruce Davison) – affirmant qu’il devient urgent de légiférer à propos de ces nouveaux « dégénérés ».
Mais qui sont ces nouveaux mutants, Des amis ? Des ennemis ? Les deux ?
Malgré les différentes adaptations antérieures (jeux vidéo, dessins animés…) il s’agit réellement de la première au cinéma, reprenant les personnages de Stan Lee et Jack Kirby dans une histoire originale, nous présentant progressivement ces nouveaux super-héros, dont Logan/Wolverine (Hugh Jackman) est le principal.
Qui sont les X-Men ? Des mutants donc mais qui ont réussi à maîtrisé leur mutation pour la mettre au service du Bien (1) – Ororo Munroe/Storm (Halle Berry ; Scott Summers/Cyclops (James Marsden) ; Dr Jean Grey (Famke Janssen) – sous la direction du professeur Charles Xavier (Sir Patrick « Picard » Stewart).
Et s’il y a le Bien, c’est qu’il y a le Mal : certains de ces mutants n’ont pas tous des intentions honorables, et c’est le cas d’Eric Lehnsherr/Magneto (Sir Ian « Gandalf » McKellen), secondé par la troublante Mystique (Rebecca Romijn-Stamos).
On connaissait Brian Synger pour son mémorable Usual Suspects, et maintenant, on ne peut négliger l’impact qu’a eu ce film dans le développement de la franchise Marvel au cinéma. Certes, ce n’est pas encore la lourde machine Avengers & C°, mais là encore, on a de quoi se régaler dans cette histoire qui, à première vue nous raconte une énième rencontre entre le Bien et le Mal, mais avec une teinte particulière qui est exposée dès la séquence d’introduction.
En effet, alors que nous voyons des Juifs dans un camp de concentration allemand être « sélectionnés » par leurs bourreaux (2), nous découvrons en même temps un jeune garçon séparé de ses parents qui, tenaillé par le désespoir et la tristesse fera se plier les grilles de séparations par sa seule force mentale.
L’analogie est alors claire, et quand l’intrigue principale (presque contemporaine) s’ouvre sur une séance du Sénat à propos du statut des mutants, on se dit alors que le cauchemar va pouvoir recommencer.
Mais heureusement les X-Men veillent, et ce nouveau « statut » n’est pas encore au programme, mais pour combien de temps ?
Il y a dans ce X-Men un souffle frais qui s’étend sur le cinéma américain, utilisant à bon escient les effets spéciaux numériques pour donner à ces différents personnages hors du commun une touche réaliste bienvenue. De plus, si le manichéisme est très présent, les personnages n’en sont tout de même pas tous blancs ou noirs, et le Wolverine en est l’illustration la plus évidente : Logan n’est pas un être social et sociable, sa longévité (3) l’ayant peut-être contraint à ne pas trop s’attacher aux autres.
Et c’est sa différence par rapports aux « vrais » X-Men qui fait tout le charme de ce personnage.
Sans oublier que Hugh Jackman a profité de ce rôle pour se retrouver sur le devant de la scène, lui qui n’était pas très célèbre avant.
Et j’avoue que Logan est un de mes personnages préféré dans cette nouvelle saga.
Nouvelle saga ? Bien sûr, la fin ne laisse aucun doute là-dessus, tout comme l’affrontement qui est inévitable pour Magneto malgré les bons sentiments de Xavier.
Et la suite lui donnera raison. Mais nous n’en sommes pas encore là, et vous le savez bien : ceci est une autre histoire…
- Oui, le manichéisme est bien là.
- D’un côté ceux qui vont (sur)vivre, et de l’autre ceux qui vont mourir : l’ellipse est très habile, nous montrant une immense cheminée dont nous ne voyons pas le sommet. Nul besoin d’insister en montrant une fumée s’en échapper, il s’agit bien d’un four crématoire.
- Il est fait référence au fait qu’il pût être plus âgé que Xavier.